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Philippe Douste-Blazy : "la seule chose à faire est de dépister massivement"

Pour Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé et auteur de "Maladie française" (Éditions L'Archipel), la meilleure chose à faire pour arrêter l’épidémie de Covid-19 maintenant, serait de tester massivement la population.

Philippe Douste-Blazy, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Philippe Douste-Blazy était l’invité d’André Bercoff le 2 novembre 2020 sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

"Tout ce que l’administration a été la première à faire, elle a aussi été la première à défaire"

"En 2004, après le projet de loi sur l’Assurance maladie, j’ai dit au président Chirac que la dernière très grande épidémie, c’était 1919, c’était la grippe espagnole : il y a eu 50 millions de morts. Depuis, l’aviation s’est démocratisée. Cela veut dire qu’il peut y avoir la dissémination d’un virus dans le monde entier, et personne n’est prêt. Et donc en France, nous avons été la première administration au monde à élaborer un plan contre une pandémie. Tout était prêt : si le virus venait de tel endroit, de tel pays… On arrêterait les avions en provenance de zones touchées, on réquisitionnerait les industries textiles pour fabriquer des masques…

Et tout ce que l’administration a été la première à faire, elle a aussi été la première à défaire. Dans les années 2013-2015, d’après ce que dit aujourd’hui la commission d’enquête parlementaire, on a fait un rétropédalage incroyable. Lorsque Édouard Philippe a demandé combien il y avait de masques, on lui a répondu : 117 millions. Alors qu’il y en avait 1 milliard 700 millions en 2011 !", a déclaré Philippe Douste-Blazy.

"À chaque fois qu’un chef d’État parle de la santé, c’est parce que les infirmières sont dans la rue"

"On a tellement de soucis dans une journée, tellement de bombes à retardement qui arrivent… Alors, quelque chose qui pourrait arriver dans 15 ans ou 20 ans, on n’en parle pas. À chaque fois qu’un chef d’État parle de la santé, c’est parce que les infirmières sont dans la rue, c’est parce que les syndicats se mettent en grève. Sinon rien ne bouge. C’est pour ça qu’on a un problème à l’hôpital français aujourd’hui. Il faut faire une grande réforme de l’hôpital parce qu’on ne peut pas laisser les soignants comme ils sont aujourd’hui.

Si j’ai un seul message à passer dans cette émission, c’est que si nous voulons vraiment faire la guerre au Covid et si nous ne voulons pas revivre une troisième vague et un troisième confinement, il n’y a qu’une seule chose à savoir : tant qu’il n’y a que 5.000 contaminations par jour, la seule chose à faire est de dépister massivement, comme le professeur Raoult l’a fait à Marseille. Tous ceux qui veulent se faire dépister vont se faire dépister. Si vous faites ça, vous éradiquez la maladie. Vous ne diminuez pas, vous cassez la chaîne de contamination, vous cassez les clusters, et l’épidémie est arrêtée ou presque", a poursuivi Philippe Douste-Blazy.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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