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Peut-on mesurer l’impact des mesures sanitaires sur la diffusion du virus ?

Chloé Dimeglio, chercheuse et biostatisticienne au service virologie du CHU de Toulouse, était interviewée dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 6 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Une étude épidémiologique poussée a été menée sur la ville de Toulouse quant aux effets des mesures anti-Covid 19.

Une vrai réduction du nombre de cas potentiels

"Nous avons mené une étude qui évalue l’impact des différentes mesures sanitaires prises depuis fin juillet sur la ville de Toulouse, détaille Chloé Dimeglio, chercheuse et biostatisticienne au service virologie du CHU de Toulouse. Nous n’avons pas encore évalué l’impact du confinement, c’est tout simplement trop tôt. En revanche, nous montrons que les différentes mesures prises sur Toulouse ont un impact sur la diffusion du virus. On réduit la diffusion de façon significative."

Avec quelles mesures prises par le passé pour quels effets cela fonctionne-t-il ? "Nous sommes partis de la situation post confinement qui a perduré durant la saison estivale. Si l’on était resté sur cette tendance, nous aurions eu 14.000 nouveaux cas par jour sur la ville de Toulouse à mi novembre. Le 5 août, la préfecture a décidé de rendre certaines zones à masque obligatoire. En imposant cette mesure, cela a permis de passer de 18 à 25% la lutte contre la diffusion du virus. Nous avons réduit le nombre de nouveaux cas potentiels à environ 100.000 qui se seraient vérifiés le 2 décembre."

Des modèles épidémiologiques adaptés

"Nous sommes passés ensuite à la mesure du masque obligatoire sur l’ensemble de la métropole le 21 août, explique Chloé Dimeglio. On a réduit le nombre de nouveaux cas potentiels à 8.500 au 13 décembre. Puis la mesure massive de fermeture d’espaces publics, le couvre-feu sur les restaurants et les bars a permis de réduire à 5.000 cas au 22 janvier, et le couvre feu du 16 octobre à 4.200 cas potentiels au 10 février."

"Ce sont des modèles épidémiologiques utilisés depuis un certain temps, avec le nombre de personnes susceptibles d’être infectées ; infectées et guéries du virus, détaille la chercheuse et biostatisticienne. Nous l’adaptons pour que les données prédites par le modèle et les données réelles coïncident parfaitement. Cela permet de corriger le modèle de prédiction." Ainsi, cette étude le confirme : avec le confinement , "on coupe la propagation du risque et on soulage la pression sur le système de soin, de façon à continuer à accéder au CHU pour les problématiques Covid ou non."

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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