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Perte d'un enfant: "ça fait aujourd'hui deux ans, je porte toujours le deuil. Je le porterai à vie"

Rappelés à l'ordre par Emmanuel Macron, la majorité et le gouvernement font marche arrière après avoir retoqué une proposition de loi du député centriste Guy Bricout envisageant l'instauration d'un congé de deuil de 12 jours en cas de décès d’un enfant . Ce refus a suscité un tollé général , poussant le gouvernement à expliquer qu’il allait revoir et enrichir le texte. Le mal est fait dans l'opinion, surtout pour les parents qui ont perdu un enfant, comme ce père dans le Tarn, qui a brutalement perdu son fils de 16 ans dans un accident il y a deux ans. 

Reportage Sud Radio de Christine Bouillot

 

Quand il a découvert le débat, Lionel s'est senti blessé et en colère.

"Je le vis assez mal, parce-que cinq jours, ou douze jours... Enfin bon, aujourd'hui il y a des gens qui sont humains, je pense à ma direction qui m'a laissé le temps.  Même encore, ils me le disent souvent: si tu sens que ça ne va pas, tu peux t'arrêter. Heureusement qu'on a des personnes un peu plus humaines que nos députés, nos politiques, parce-que cinq jours ou 12 jours: on ne se remet pas comme ça de la mort d'un enfant. Moi ça fait aujourd'hui deux ans, je porte toujours le deuil. Je le porterai à vie". 

Depuis deux ans, outre ce deuil impossible, Lionel a dû faire face à une montagne de tracas administratifs, comme lors de l'évaluation par l'assurance de ce préjudice moral:

"On arrive avec un tableau en vous disant: vous allez avoir une indemnité avec un préjudice moral entre 20.000 et 30.000 euros. Comment on fait pour évaluer un gamin? Quel gamin vaut 20.000, quel gamin vaut 25.000, quel gamin vaut 30.000. Moi j'ai en le courage d'aller voir mon assureur pour lui demander à combien il évaluait ses enfants, il n'a pas su me le dire. Par contre on a su évaluer mon fils".

Manque d'empathie et de prise en charge, la liste est longue de ce manque d'accompagnement pour ces parents qui perdent un enfant. "Il y a beaucoup de choses à revoir en France", estime Lionel, qui n'est pas prêt d'oublier ce vote.

 

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