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Paul Sugy : "Quand on commence à déconstruire les frontières entre les espèces, on peut aller très loin"

Par La Rédaction

Paul Sugy, journaliste au "Figaro", auteur de "L’extinction de l’homme : Le projet fou des antispécistes" (éditions Tallandier), était l’invité d’André Bercoff, lundi 14 juin, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Paul Sugy, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Nouvelle mode depuis les années 2010 en France, l'antispécisme s'est imposé. Des associations, manifestations ou des actions parfois spectaculaires s'invitent dans le débat public. Mais que veulent-ils ? Nier l'homme ? Demander repentance ? Ou se soucier véritablement du bien-être des animaux ?

 

"Réduire l'homme à sa dimension animale"

Si les antispécistes assurent que donner des droits aux animaux ne supposent pas d'en ôter de l'autre côté de la chaîne, à l'Homme, Paul Sugy apporte un regard inverse. Selon lui, "on ne peut pas faire évoluer notre regard sur l'animal, sans changer en profondeur sur le regard qu'on a sur l'homme". Un bouleversement qui s'opèrerait si on venait à reconnaître un animal comme une personne.

Un vase communiquant pour le journaliste qui souligne que lorsque l'on considère l'animal "au prisme d'une relation anthropomorphique, tôt ou tard on finit par animaliser l'homme et le réduire à sa dimension animale". Si l'homme "est un animal" d'un point de vue biologique, Paul Sugy répète que l'homme est avant tout "un animal raisonnable".

 

L'antispécisme est "de l'ordre de l'idéologie"

L'antispécisme n'est pas le véganisme, il n'en est qu'une suite logique. "Le véganisme est un mode de vie, une pratique" qui vise à exclure de son mode de consommation tous les produits d'origine animale, rappelle l'auteur. L'antispécisme relève davantage "de l'ordre de l'idéologie". "Imaginez que le spécisme correspond au racisme calqué sur les discriminations entre les espèces", explique Paul Sugy. Une idéologie "qui prône une égale considération pour toutes les espèces, pour les animaux humains ou non-humains". 

"L'antispécisme remplace le critère de l'espèce par des critères moraux", note le journaliste. Chez les antispécistes, "ce n'est plus l'appartenance à une espèce qui devient déterminant du point de vue de la morale, mais la souffrance". L'homme aurait alors des devoirs envers les animaux capables de souffrir. "Nous devrions respecter la préservation de leur bien-être et de leur vie", illustre Paul Sugy qui précise que cela concerne "les individus vivants qui sont sensibles, ce n'est pas le cas des végétaux". Mais selon lui, "quand on commence à déconstruire les frontières entre les espèces, on peut aller très loin", avertit-il.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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