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À Paris, les futurs étudiants galèrent pour trouver un logement

Par Benjamin Jeanjean

Alors que des dizaines de milliers de lycéens découvriront leurs résultats du bac ce mercredi, certains se projettent déjà sur leur futur d’étudiant. Avec déjà un souci majeur : trouver à se loger.

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Résidences étudiantes pleines à craquer, parc privé insuffisant… Pour de nombreux étudiants, trouver un logement n’est pas une sinécure, loin de là. Notamment à Paris, où Louise, 20 ans, cherche à se loger à proximité de sa future école. Au sortir d’une visite, la jeune fille n’est pas particulièrement emballée. "L’appartement est au dernier étage, c’est une studette qui fait 10m² je crois. L’intérieur est petit mais assez propre, par contre les parties à l’extérieur… Crottes de pigeon sur le pallier, escaliers à l’extérieur donc glissants l’hiver quand il pleut… J’en ai vu des mieux », indique-t-elle. « Pour le prix, ça fait mal de payer 500 euros pour 11 ou 12m². C’est un peu abusé", déplore-t-elle par ailleurs.

Pas assez de places en résidences étudiantes

Face aux prix très élevés du parc privé parisien, les résidences étudiantes sont forcément très prisées, mais avec 170 000 places pour près de 3 millions d’étudiants, la France est à la traîne sur cette question. Une situation que critique Alexis Her, vice-président en charge des affaires sociales pour le syndicat étudiant la Fage… "Le nombre de logements disponibles n’est absolument pas suffisant. On se retrouve donc aujourd’hui avec une tension énorme et un parc locatif privé avec très souvent des chambres de bonne de très petites surfaces...", regrette-t-il.

Un encadrement des loyers pas tout le temps respecté

Alors que de nombreux étudiants dépensent plus de la moitié de leur budget dans leur loyer aujourd’hui, les étudiants parisiens bénéficient en théorie de la mesure d’encadrement des loyers. Mais pour Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris sur les questions de logement, trop de propriétaires ne respectent toujours pas la loi. "Les principales victimes de ça, ce sont justement les étudiants aux tout petits revenus. On a une sorte de double peine : vous vivez dans une toute petite surface et en plus vous payez des tarifs prohibitifs. Il faudrait des sanctions contre les propriétaires qui ne respectent pas l’encadrement des loyers et qu’on n’attende pas de l’étudiant qu’il fasse lui-même les démarches pour faire valoir ses droits", explique-t-il.

Retrouvez l’intégralité du reportage de Capucine Bouillot à Paris, diffusé dans le Grand Matin Sud Radio

Réécoutez également l'interview d'Olivier Vial, président du syndicat étudiant l'Uni

 

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