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Parcoursup : "Les jeunes voient leurs projets d'avenir tomber à l'eau"

Par Lorraine Redaud

Dorothée Avet, secrétaire générale de la fédération des conseils de parents d’élèves, était l'invité de Sud Radio ce matin pour discuter des ratés de Parcoursup. 121 000 étudiants seraient encore sur le carreau, sans aucune proposition. 

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Les résultats du bac sont tombés, les cours sont terminés, et en cette fin du mois de juillet, tous les futurs étudiants devraient profiter de leurs vacances bien méritées. Mais, car il y a toujours un mais, pour 121 000 bacheliers, le temps n’est pas à la détente mais plutôt au stress et à l’angoisse. 121 000 c’est en effet le nombre de diplômés qui n’ont toujours pas reçu de propositions sur Parcoursup. Cette situation inquiète énormément les familles et les jeunes. Pour Dorothée Avet, secrétaire générale de la fédération des conseils de parents d’élèves : "On aurait pu penser que tous les problèmes d’APB étaient finis avec Parcoursup. On pense que c’est pire aujourd’hui". Sa fédération ne cesse de demander au gouvernement de dévoiler les algorithmes qui ont "trié les jeunes", mais en vain.

Pourtant Parcoursup a fonctionné assez vite. Dès la première semaine, la ministre de l’enseignement supérieur Frédéric Vidal se félicitait du nombre de jeunes ayant été accepté dans les études de leurs choix. Mais les "couacs" comme l’appelle Dorothée Avet sont arrivés aussi vite :  "Le premier problème c’est le calendrier. On nous l’a vendu en nous disant "on fait les choses en amont, ça sera plus simple". Sauf que les jeunes ont découvert pendant qu’ils passaient le bac que certains n’avaient aucune proposition. Cela a créé un gros problème en termes d’estime et de confiance en soi, quand on sait qu’on prépare un diplôme mais que derrière on n’aura rien". Opposée à la sélection, la fédération a même prévu un petit kit pour les parents qui souhaiteraient déposer un recours. Seulement, deuxième couac : "Les jeunes qui veulent déposer un recours sont malheureusement obligés d’attendre la fin de la procédure le 5 septembre et c’est inacceptable parce que c’est bien trop tard" déclare Dorothée Avet.

Et pour ces jeunes acceptés nulle part, la solution c’est parfois de s’orienter vers le privé, voire carrément de se lancer dans le monde du travail. Une honte pour la fédération de parents d’élèves qui estime qu’un jeune qui souhaite faire des études doit avoir les moyens de les faire. Pour Dorothée Avet c’est simple : "En France, on préfère mettre en place des logiciels que de donner de vrais moyens à l’enseignement. Parcoursup c’est un écran de fumée. C’est un moyen de faire du tri et de dire à des jeunes "toi tu ne feras pas d’études supérieures". C’est une grande violence pour ces jeunes que d’être laissé sur le bas-côté et de voir tous ses projets d’avenir tomber à l’eau".

La fédération des conseils de parents d’élèves devrait faire un bilan des résultats de Parcoursup à la rentrée, lorsqu’elle aura accès à tous les chiffres.

>>>> Réécoutez l'interview de Dorothée Avet 

 

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