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"On ne s’imagine pas que ça peut arriver là où on est tous les jours"

Devant le commissariat de Rambouillet, l'hommage à Stéphanie se poursuit, les locaux, sous le choc, venant déposer des bouquets de fleurs par dizaines. Reportage de Clément Bargain.

Devant le commissariat de Rambouillet, les hommages à Stéphanie se multiplient depuis l’attaque du 25 avril 2021. (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)

Emmanuel Macron va assister, jeudi 29 avril 2021, aux obsèques privées de Stéphanie, fonctionnaire de police tuée vendredi dernier au commissariat de Rambouillet, à Saint-Léger-en-Yvelines, son village natal. À Rambouillet, les habitants sont encore sous le choc. Reportage de Clément Bargain.

"Mourir comme ça, c’est vrai, c’est vraiment atroce"

Les marches du commissariat de Rambouillet sont recouvertes de fleurs. L’émotion est toujours aussi forte : "c’est toujours aussi émouvant ; je n’arrête pas d’y penser", confie Maria. "Mourir comme ça, c’est vrai, c’est vraiment atroce." Elle aussi a déposé un petit bouquet en hommage à la policière, "c’est la moindre des choses".

 

"Tous les jours, on vient livrer cinq ou six bouquets"

Les hommages à Stéphanie se multiplient devant le commissariat depuis vendredi 23 avril 2021, date de l’attaque. Alizée, fleuriste dans la petite ville, croule sous les demandes : "je viens déposer les fleurs d’une cliente qui m’a appelée de l’autre bout de la France pour livrer des fleurs".
"Tous les jours, on vient livrer cinq ou six bouquets", souligne la fleuriste, auxquels s’ajoutent les achats des clients qui passent. "Et ce n’est pas fini, à mon avis."

 

"On ne s’imagine pas que ça peut arriver là où on est tous les jours"

La commune toute entière est sous le choc. Certains, comme Erwan, ne réalisent toujours pas : "je sais pas, c’est entre la peur, la tristesse, tout ça". "On ne s’imagine pas que ça peut arriver là où on est tous les jours."

 

"Cette pauvre femme, elle n’avait rien demandé"

Les Rambolitains font bloc face à l’horreur, et soutiennent les collègues de la policière, comme Karine : "le soutient, aussi, avec les forces de l’ordre". "Sans eux, on n’est pas grand-chose non plus", juge-t-elle. "On a besoin d’eux, quoiqu’il arrive. Ils sont là pour nous défendre, et cette pauvre femme, elle n’avait rien demandé."
"C’est pour ça que j’ai dit aux petites, là, à mes petites nièces, ‘allez, on s’arrête 5 minutes pour le recueillement’".

 

Vendredi 30 avril 2021, un hommage national sera rendu à Stéphanie, à Rambouillet.

 

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