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"La numérisation des copies a été très difficile"
"Nous avions déjà l’expérience des épreuves communes, l’année dernière, où les copies avaient déjà été numérisées pour ces épreuves, explique Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du syndicat des personnels de direction de l’Éducation Nationale . Là, on assiste à une généralisation de ce phénomène aux épreuves de Français pour les élèves de Première, et de philosophie. Les établissements scannent les copies de leurs élèves et les enseignants reçoivent sur leur boîte mail des liens permettant d’accéder à ces copies."
Si le principe est moderne, dans la réalité, cela se passe moins bien. "Dans un premier temps, la numérisation a été très difficile pour nous, car l’outil était très lent. Cela a pris de retard, nous n’avons pas forcément pu respecter le délai de numérisation de ces copies. L’outil n’était pas calibré et prévu pour qu’on puisse tous le faire en même temps. Le deuxième souci était les erreurs de numérisation. Des enseignants signalent des copies mal scannées ou dans le mauvais sens. Il existe un système d’alerte permettant de signaler ces difficultés. On reçoit alors un message nous demandant de rescanner la copie."
"Davantage former les collègues éloignés du numérique"
Pourquoi cette numérisation a-t-elle été mise en place ? "Cela se fait déjà à l’étranger. Des expérimentations ont été faites l’an dernier dans plusieurs académies. Cela évite d’avoir à aller chercher les copies, explique Bruno Bobkiewicz. Cela évite aussi au ministère la rétention de copies, le fait que des enseignants refusent de rendre les copies dans les délais."
"Nous avons un mécontentement lié au choix opérationnel fait, confie le proviseur de la cité scolaire Berlioz à Vincennes. On a objectivement raté la sensibilisation et la formation des enseignants à cet outil novateur. La crise sanitaire a complexifié cet accompagnement. Il aurait fallu davantage former ces collègues, parfois éloignés du numérique. C’est une opération nouvelle, qui déstabilise un peu certains enseignants dans leurs pratiques habituelles : on n’a plus son crayon rouge pour corriger, on est devant son écran."
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