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"Nous allons demander réparation des préjudices à Air France et à la SNCF"

Par Jérémy Jeantet

Jean-Pierre Mas, président du syndicat des Entreprises du Voyage, était l'invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.

Illustration grève SNCF (©KENZO TRIBOUILLARD - AFP)²

Alors que les grèves se poursuivent à la SNCF et à Air France, notamment, les professionnels du secteur du tourisme commencent à tirer la sonnette d'alarme.

Pour le syndicat des Entreprises du Voyage, le manque à gagner serait de 500 000 euros par jour de grève. C'est ce qu'a expliqué son président, Jean-Pierre Mas, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.

"Je parlerai de coût supplémentaire pour les agences de voyage, a-t-il expliqué. Quand nous avons un client qui ne peut pas voyager parce qu'il y a une grève de train ou une grève à Air France, nous le re-routons, nous réorganisons son voyage, nous lui trouvons un nouveau moyen de transport et éventuellement un autre mode d'hébergement. Ce sont des heures supplémentaires, du travail de nuit, parce que souvent les voyageurs sont très loin dans le monde, à Singapour ou à Buenos Aires. On estime ce coût à 500 000 euros pour la profession par jour de grève. Nous sommes aujourd'hui à 11 jours de grève d'Air France et 10 jours de grève de la SNCF. Donc on a dépassé les 10 millions d’euros."

Sans oublier "les prestations qui ont été payées à des prestataires, notamment à des croisières" quand "les voyageurs ne peuvent pas partir et il faut les rembourser". Pour Jean-Pierre Mas, "pour la première semaine de grève, l’estimation qui reste à affiner était de 1 million d’euros".

C'est pourquoi il indique qu'ils vont "demander réparation des préjudices à Air France et la SNCF". Et, pour lui, le plus grand préjudice de cette grève, est dans l'image que renvoie la France à l'étranger : "Quand on regarde les télés qui tournent en boucle dans les pays étrangers, j’étais en Ouzbékistan, on voyait les aéroports bondés, les gares bondées et l’image de la France d’un pays où les moyens de transports sont bloqués. Les gens privilégieront donc l’Espagne ou l’Italie parce qu’ils ont peur des mouvements sociaux."

Écoutez l'interview de Jean-Pierre Mas, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio au micro de Véronique Jacquier

 

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