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Nicolas Vidal : "C'est plus facile de gouverner un consommateur qu'un citoyen"

Par La Rédaction

Le fondateur et rédacteur en chef de Putsch, Nicolas Vidal, auteur de "Médias, le grand errement" (éditions Hugo Doc), était l’invité d’André Bercoff, lundi 26 avril, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Nicolas Vidal invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

À l'initiative de Putsch, un média en ligne indépendant, Nicolas Vidal observe "une perte du monopole de l'information dans les médias". Une "sédition" de la part des grands médias qui ont "invisibilisé toute une partie de la France périphérique, moyenne", déplore le journaliste.

 

"Des intérêts totalement divergents"

Nicolas Vidal désavoue la théorie comme quoi les médias seraient aux ordres mais souligne des médias qui "défendent dans une endogamie une idée de la mondialisation et de la globalisation". Des intérêts qui se révèlent "totalement divergents entre une partie de la France, que l'on appelle le peuple, et les médias qui ne portent plus la parole". Le journaliste déplore "une délégitimation de la parole opposée, la parole publique et il n'y a plus de débat".

La parole n'est pas interdite, mais le débat est "délégitimé", selon le fondateur de Putsch qui note "qu'on ne veut plus qu'il y ait de débat". "C'est grave, le débat dans une démocratie comme la France, c'est le sillon fécond", prévient Nicolas Vidal qui estime que "les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ont le droit d'avoir, sur des sujets fondamentaux, des voix discordantes pour leur permettre de faire leur propre idée".

 

"Le retour du peuple"

Une endogamie qui trouve sa source "dès 1992 et le référendum sur le traité de Maastricht", souligne le journaliste qui voit ensuite le traité constitutionnel de Lisbonne, lui aussi soumis au vote populaire en 2005. Les médias font explicitement campagne pour le "Oui", mais "ils se prennent le retour du peuple, et le 'Non' gagne à presque 55%", rappelle Nicolas Vidal. Il sera finalement ratifié par Nicolas Sarkozy en 2008 avant l'émergence des Gilets jaunes, dix ans plus tard.

L'auteur pointe "une volonté d'abrutissement des Français pendant vingt ou trente ans". Une volonté "assumée", insiste-t-il pour essayer "de faire des citoyens de simples consommateurs". "C'est plus facile de gouverner un consommateur qu'un citoyen, quelqu'un qui a son libre arbitre, qui réfléchit", souligne Nicolas Vidal pour qui 2005 est "la première claque donnée". Preuve en est, "le référendum n'est plus à la mode en ce moment". Pour le journaliste, "on a délégitimé la parole populaire". 

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

 

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

 

 

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