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"On ne va pas au tribunal sans avocat, pour un crédit immobilier c’est pareil"

Par Benjamin Jeanjean

Invité du Grand Matin Sud Radio ce lundi, Philippe Taboret, directeur général adjoint de la Capfi et président de l'association professionnelle des intermédiaires en crédit, évoque le rôle des courtiers dans les négociations des particuliers pour leurs emprunts immobiliers.

Banques françaises (©DAMIEN MEYER - AFP)

Vaut-il mieux négocier seul avec les banques ou faire appel à un courtier lorsqu’on veut solliciter un prêt immobilier ? Pour Philippe Taboret, directeur général adjoint de la Capfi et président de l'association professionnelle des intermédiaires en crédit, la réponse est sans surprise positive. "Dans un premier temps on va devoir vous informer et vous renseigner. En tant que profession réglementée, on devra vous présenter beaucoup de solutions, vérifier que vous avez bien tout compris et que vous achetez en connaissance de cause. Ensuite, une fois que nous sommes tombés d’accord sur les éléments et qu’on a vérifié votre capacité d’emprunt, on va négocier pour vous auprès des banques. Toutes les banques qui font du crédit immobilier sont à notre disposition. La négociation se fait à travers le poids que nous représentons. Capfi par exemple pèse pour l’an dernier 8 milliards de crédits et 40 000 dossiers de financement, ce qui permet de négocier de bonnes conditions", explique-t-il au micro du Grand Matin Sud Radio.

Une commission en moyenne de 1% du montant du prêt

Forcément, ce service n’est pas gratuit pour les particuliers. "C’est un service d’expert qui va se rémunérer en moyenne à hauteur de 1% du montant du prêt, mais ce montant sera à régler uniquement si vous utilisez ce produit qu’on vous aura proposé, et vous ne le paierez qu’à la signature chez le notaire, c’est la loi. Le conseil et l’accompagnement sont donc gratuits, et c’est seulement si on vous démontre le gain que vous obtiendrez en termes de temps et d’argent que vous nous réglerez ces honoraires", indique Philippe Taboret.

"On sort un baromètre tous les mois, et en général on observe entre le taux moyen pratiqué par les banques et Capfi un écart de 0,20 environ. Il y a donc une économie sur le taux, mais ce n’est pas tout car il faut savoir négocier cette économie, et ça représente évidemment beaucoup d’argent, bien au-delà des honoraires de 1%. Il faut avoir le temps de le faire et c’est laborieux. Aujourd’hui, pour avoir un bon crédit immobilier, il faut vérifier le prêt en lui-même, les aides auxquelles on a droit, et bien évidemment l’assurance qui accompagne cet emprunt et qui garantit à la banque le remboursement si vous avez un pépin de santé par exemple. Cette assurance est négociable en parallèle du contrat. Tout ça demande de l’expertise, comme tous les métiers spécialisés. On ne va pas au tribunal sans avocat, on ne prend pas des médicaments sans un médecin. Pour un crédit c’est pareil : il vaut mieux être accompagné par un consultant", conclut-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Philippe Taboret dans le Grand Matin Sud Radio

 

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