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Mounir Mahjoubi : StopCovid : "est-ce que ce sera efficace ? On va voir"

Mounir Mahjoubi était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 26 mai 2020 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Mounir Mahjoubi interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 26 mai 2020 à 7h40.

Le vote sur l’appli StopCovid aura lieu mercredi 27 mai 2020. "Cette application est là pour nous aider à sortir de ce déconfinement et à faire du déconfinement un succès", précise Mounir Mahjoubi, député LREM et ancien secrétaire d’État au numérique. Elle va permettre "qu’il y ait moins de malades et remonter les chaînes de contamination." Mais il ne s’agit que d’un outil "en plus des masques et des gestes barrières". Elle va servir à ce qu’il y ait "moins de malade" et à "remonter les chaînes de maladie".

"C’est normal qu’il y ait des doutes et qu’il y ait des questions", car c’est une première dans l’Histoire. Sur la question des données personnelles, le député est ferme : "la France, de tous les choix technologiques qui étaient possibles, a choisi celui et a développé celui qui est le plus protecteur des libertés individuelles." Sur l’efficacité, Mounir Mahjoubi reste plus modeste : "est-ce qu’elle sera efficace ? On va voir." Pour autant, il pose une question : "a-t-on le droit de se passer d’une appli qui peut sauver des vies ? Je ne crois pas."

Quant à son lancement, aucune date n’est donnée, mais "elle serait potentiellement disponible d’ici samedi" comme l’a déclaré Cédric O, secrétaire d’État au numérique, le 26 mai 2020. "Si elle est votée".

"Certains ont décidé de partir, moi je ne peux pas les soutenir"

Sur la dissension et le nouveau groupe à l’Assemblée nationale, Mounir Mahjoubi juge que "dans un groupe avec beaucoup de monde et un groupe vivant, on s’exprime fort et on n’est pas toujours d’accord". "Certains ont décidé de partir, moi je ne peux pas les soutenir", déclare le député. "Je pense que quand on se construit ensemble on reste ensemble." "Je ne leur en veux pas. J’espère qu’ils vont revenir un jour."

Au sein du groupe LREM de l’Assemblée, une association a été créée afin de rapporter au sein de LREM afin "de faire entendre une voix particulière, de se réunir". L’objectif de cette association est de "rapporter" le ressenti des habitants. "Aujourd’hui il y a une réalité sur le terrain qui n’est pas la même en milieu rural" ou dans un quartier populaire. "On a envie que ce soit entendu", explique Mounir Mahjoubi.

Le député ne s’avance pas quant à la question de prendre la tête de ce nouveau groupe : "ce n’est pas le sujet pour le moment". "Je me suis beaucoup impliqué sur certains sujets ces derniers temps et je vais continuer à m’engager pour ma circonscription." "Ce groupe mérite de bien fonctionner et mérite qu’on l’aime. On est des députés qui ont été élus par les gens pour les gens."

"Gilles Legendre fait aujourd’hui le boulot comme il faut, c’est-à-dire qu’il tente d’écouter tout le monde et il tente de nous organiser." Pour autant, Mounir Mahjoubi estime qu’"il faut qu’on change notre façon de construire ensemble". "Les Français demandent des choses nouvelles."

"Je veux que Cédric Villani et Agnès Buzyn se retrouvent"

Agnès Buzyn est toujours candidate LREM à Paris, mais dans la presse sa candidature est remise en doute, surtout depuis ses propos sur la gestion de la crise. "Je vous rappelle qu’il y aura des listes LREM à Paris", explique le député. "Les listes seront là, j’espère qu’elle sera là."

Alors que l’ancienne ministre de la Santé s’est faite discrète depuis ses propos durant le confinement, Mounir Mahjoubi l’invite à se prononcer. "Je l’encourage à parler et à dire ce qu’elle veut faire." "Je pense qu’elle va le faire aujourd’hui ou demain."

Toujours sur les municipales à Paris, Mounir Mahjoubi appelle à un rassemblement. "Je veux que Cédric Villani et Agnès Buzyn se retrouvent." "Beaucoup de personnes qui ont fait la campagne avec lui trouvent que le projet qu’on porte est compatible avec le leur."

"Je veux que les policiers aient le droit d’interpeller plus"

La situation à Paris est parfois dramatique, notamment dans le quartier de Stalingrad. "Les collectifs de citoyens n’en peuvent plus" dans le quartier de Stalingrad. "Ce week-end il y a encore eu une agression devant les familles. Quand je dis une agression, c’est une tentative de meurtre, dans la rue, devant les familles." "Ça n’est plus possible", estime le député, "mais ce qui n’est plus possible c’est aussi une Mairie qui dit ‘c’est la faute du gouvernement Macron qui ne nous envoie pas de policiers’".

"On a fait un pacte Stalingrad avec les habitants et les commerçants" afin de donner "la liste exacte de ce qu’on attend de la Mairie". Il demande à ce que la municipalité reprenne "possession de certains bâtiments". Or, parfois les deals de drogue ont lieu "devant les policiers". "Je veux que les policiers aient le droit d’interpeller plus."

"Aujourd’hui Amazon n’est pas exemplaire fiscalement"

Mounir Mahjoubi reste plutôt opposé à Amazon. "Je suis contre la naïveté face à Amazon. Oui, Amazon détruit de l’emploi quand il en crée." Durant le confinement, il estime que le géant de Seattle "a pu montrer que ses obligations sociales n’étaient pas les choses qui l’intéressaient le plus". "Je demande à Amazon ‘soyez respectueux des Français, soyez respectueux des Européens’." "Aujourd’hui, Amazon n’est pas exemplaire fiscalement."

"La médecine n’est pas une science exacte. Il faut tester, parfois ça marche et parfois ça ne marche pas"

Sur la dernière étude publiée dans The Lancet qui remet en cause la chloroquine en tant que traitement contre le Covid-19, Mounir Mahjoubi estime que "l’histoire de la médecine s’est construite sur des intuitions". "La médecine n’est pas une science exacte. Il faut tester, parfois ça marche et parfois ça ne marche pas." C’est la raison qui a poussé les médecins à "inventer des protocoles qui permettent de confirmer les intuitions du médecin."

L’étude de The Lancet dit : "après tous ces chiffres, on a une probabilité très importante que le bénéfice ne soit pas si important." Toutefois, celle de "The Lancet est une étude qui vient s’ajouter aux autres." "Aujourd’hui, on a cru que ça allait être oui, on a une première étude qui dit c’est plutôt non." Quant à l’arrêt de la prescription, Mounir Mahjoubi juge que "quand vous avez l’indice qu’un médicament tue, vous arrêtez vos études sur le grand nombre sinon ça veut dire que vous tuez beaucoup de monde".

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