"On va vers moins de viande, mais meilleure"
Pourquoi avoir mis en place ces deux plats végétariens ? Etait-ce à la demande des parents d’élèves ? "C’est une initiative de la mairie, précise Nicolas Bonnet, adjoint au maire de Clermont-Ferrand, en charge de l’agriculture, de l’alimentation et de la restauration. Déjà, à la fin du précédent mandat, nous avions mis en place un repas végétarien par semaine. Là, dans le programme électoral que nous avions, on proposait un second repas par semaine. De nombreuses études montrent que les enfants mangent deux fois trop de viande. Comme pour les adultes, cela entraîne hypertension et obésité."
"C’est aussi mauvais environnementalement, souligne Nicolas Bonnet. Il faut dix fois plus d’énergie pour produire 1 kg de protéines à base de viande que 1 kg à base de légumineux. C’est aussi pour des questions gustatives, avoir des plats plus variés et faire découvrir des goûts que l’on n’a pas l’habitude de manger. Nous avons réfléchi à partir de recettes typiquement végétales. Nous n’avons pas pour objectif d’aller au-delà de deux menus végétariens par semaine, mais cela coûte moins cher. L’argent économisé permettra d’aller sur de la viande de meilleure qualité les autres jours, typiquement celle des éleveurs locaux. On va vers moins de viande, mais meilleure."
"C’est très politique, c’est sûr et certain"
Comment réagit-il à la polémique du menu unique à Lyon ? "Nous n’avons pas compris que cela prenne de telles proportions, reconnaît l’adjoint au maire de Clermont-Ferrand, en charge de l’agriculture. D’abord, la même chose a été mise en place par Gérard Collomb, quelques mois plus tôt, pour les même raisons. LREM n’en avait pas parlé, c’est un peu bizarre qu’une même mesure prise par le écologistes fasse autant de bruit. C’est très politique, c’est sûr et certain."
Par ailleurs, rappelle Nicolas Bonnet, "c’est une mesure temporaire liée à des contraintes sanitaires. Habituellement, Lyon avait deux menus au choix, ce qui n’est pas le cas à Clermont, où nous avons un menu unique. Soit un menu carné, soit un menu à base de poisson ou de légumes. C’est pour des raisons sanitaires : pour faire manger les enfants dans des conditions plus complexes, ils ont décidé de garder un seul des deux menus, tout aussi équilibré que le menu carné, et sans aucun danger pour la santé des enfants."
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