"Un enchaînement tout à fait étonnant"
Failles dans le protocole sanitaire du match Biarritz-Bayonne samedi 11 juin : non respect de la jauge, envahissement du terrain, vente d’alcool dans l’enceinte… Le préfet a tapé du point sur la table suite aux débordements lors du derby basque de rugby. "Le préfet est dans son rôle, concède Maider Arosteguy, maire Les Républicains de Biarritz (Pyrénées Atlantiques). Le stade Aguiléra est une enceinte privée, avec un bail emphytéotique avec la ville. Nous n’avons pas eu à co-organiser. Ce sont bien les services de l’État qui ont organisé le match avec le club."
"Tout cela est extrêmement étonnant, poursuit l’édile, puisque se trouvaient à côté de moi dans le stade le sous-préfet et le président de la Ligue lui-même. En principe, la jauge aurait dû être respectée, puisqu’il y avait une billetterie. Le président du club a montré qu’elle a bien été respectée, que l’on n’a pas vendu plus de 5.000 places. Tout cela aura donc été un enchaînement tout à fait étonnant."
"Tout l’été, nous assisterons à des fêtes sauvages"
"On a l’impression que cet évènement est sorti du contrôle de tout le monde, y compris des services de l’État. Cela a été un match absolument incroyable, cela restera un derby historique. Effectivement, on s’est laissés emporter par la joie, reconnaît la maire de Biarritz. Après, quand on voit le monde qu’il pouvait y avoir post match, on mesure l’importance de ce match et de ce qu’il nous a apporté. Je voudrais que l’on reste sur cette note plutôt que sur la polémique. Cela a vraiment été un moment extraordinaire." Le Biarritz Olympique est tout de même menacé de fermeture administrative par la Préfecture. La maire de Biarritz est-elle inquiète ? "Oui, mais le préfet explique que tout cela se règlera aussi avec la Ligue. J’espère que le club et ses supporters ne seront pas pénalisés. J’appelle à un peu de clémence à leur égard."
Faut-il par ailleurs rouvrir les boîtes de nuit ? "Je crois que les images que l’on voit montre l’urgence qu’il y a à les rouvrir. Les jeunes, et pas que les jeunes, ont encore plus besoin de faire la fête, après un an de confinement. Si on n’organise pas cela avec des professionnels dans des lieux dédiés, je pense que tout l’été, nous assisterons à des fêtes sauvages qui deviendront de plus en plus importantes en termes de rassemblement. Et c’est exactement ce que l’on ne veut pas voir." Faudra-t-il porter un masque sur la plage de Biarritz cet été ? "Le port du masque sur la plage n’a jamais été obligatoire, rappelle la maire. J’ai demandé aux autorités de ne plus le porter en ville, il fait chaud et les gens le portent mal. je n’ai pas envie que la Police Municipale remplisse le rôle de nounou. Les gens ont envie de passer à autre chose. Les experts ne sont pas d’accord sur l’importance du port de masque en extérieur. Le porter dans les commerces, oui, bien sûr !"
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