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Marc Touati : "Nous, Français, contribuons le plus à la dette publique de la zone euro"

Par La Rédaction

Marc Touati, économiste et président fondateur du cabinet ACDEFI, cabinet de conseil économique et financier indépendant, auteur du livre "Reset, quel nouveau monde pour demain" (auto-édité), était l’invité d’André Bercoff, mardi 8 décembre, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Marc Touati invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Premier fournisseur de dette publique

Si la France n'est "pas encore" en cessation de paiement, puisqu'elle parvient à continuer à rembourser sa dette, elle commence tout de même à peser lourd dans la balance de la dette européenne. "J'ai découvert que depuis le deuxième trimestre 2020, la France est le premier fournisseur de dette publique de la zone euro", révèle Marc Touati. Une première pour la France qui passe numéro 1. "Jusqu'à présent, c'était l'Italie qui apportait le plus de dettes publiques", note-t-il.

Un poids qui pèse de plus en plus lourd, puisqu'en 2000, le poids de la dette française dans la dette totale de la zone euro était seulement de 14%. "Là on est à 24%", souligne l'économiste, comparant notre situation à celle de l'Allemagne qui représente 20%. "C'est-à-dire que c'est nous, Français, qui contribuons le plus à la dette publique de l'ensemble de la zone euro", explique-t-il. Un gros problème parce que "ça nuit à notre crédibilité", regrette l'auteur.

"Pas un problème, si la dette est soutenable"

"Ce ne serait pas un problème si en échange d'une dette publique énorme, on aurait une croissance forte et un chômage faible", note l'économiste qui déplore que cette dette, "qui ne date pas du Covid, ce sont des aides foutues en l'air". Dans le système économique, Marc Touati explique qu'il y a une condition importante, "il faut que cette dette soit soutenable, qu'elle génère suffisamment d'activités, de croissance, de revenus au moins pour payer ses intérêts".

"Aujourd'hui, les taux d'intérêts sont à 0% grâce à la Banque centrale européenne", souligne l'auteur qui précise que "cela ne durera peut-être pas éternellement". Si avec cette option, certains experts disent qu'elle ne nous coûte rien, il faut quand même la rembourser. Et si les taux d'intérêts sont nuls, voire négatifs, "les annuités nous coûtent en moyenne chaque année entre 35 et 40 milliards d'euros", annonce Marc Touati qui met en parallèle une augmentation annuelle du PIB de l'ordre de 30 milliards d'euros. "Même avec 100% d'impôt, on ne paie pas les échéances de la dette, c'est ça le problème", explique-t-il.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

 

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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