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Manifestation de policiers: "On ne contrôle pas au faciès. Y'a un code pénal à respecter, ça n'a rien à voir avec la couleur de peau"

Un Beauvau de la sécurité: c’est la réponse du chef de l’État à la colère des policiers après ses propos dans l’émission de Brut. Un grand rendez-vous avec tous les acteurs autour de la table en janvier, mais son annonce n’a pas calmé la colère des policiers: une cinquantaine d'entre eux descendus dans la rue ce mardi à Toulouse.

Des policiers se sont spontanément réunis pour dire leur mécontentement à Toulouse. (Christine Bouilllot / Sud Radio)
Reportage Sud Radio de Christine Bouillot

 

Un mouvement parti de la base spontanément en fin d’après midi: une cinquantaine de policiers en tenues entonnent une Marseillaise sous les fenêtres du préfet. Les propos du chef l’État ne sont pas passés, explique Aurélia Maillard , déléguée départementale de France Police, Policiers en colère:

"Je trouve ça hyper choquant ! Nous, on contrôle pas au faciès ! Déjà, les contrôles sont très réglementés. On ne contrôle pas comme ça qui on veut, comme on veut. Y'a un code pénal à respecter, ça n'a rien à voir avec la couleur de peau, ou quoi que ce soit!" - Aurélia Maillard, France Police

 

 

Pris à partie en permanence

Des policiers qui sont à bout devant la montée de la violence à leurs encontre, plaide Cédric Delage:

"Aujourd'hui il ne peut pas y avoir une patrouille pédestre, par exemple de deux policiers, qui font cinquante mètres sans que quelqu'un vienne les filmer à un mètre de manière arrogante, en les cherchant oralement, en disant: 'vous êtes pas dans les cités, en train d'attraper les méchants, vous êtes là pour nous faire chier, et le port du masque etc'... Y'en a ras le bol!" - Cédric Delage

 

L’annonce de la tenue du Beauvau de la sécurité n’est pas venue comme une victoire, explique Marie-Laure Point , policière depuis 22 ans …

"Déjà faudrait qu'il y ait un gouvernement, un président de la République, et un ministre de l'Intérieur qui nous fassent confiance!" - Marie-Laure Point

 

Des policiers qui demandent avant tout du soutien dans les actes et les paroles.

 

Grève du zèle lors des contrôles

"Systématiquement, quand on fait un contrôle, on est mis en cause. Si on contrôle quelqu'un, c'est qu'on est racistes ou qu'on va faire un abus de pouvoir ou quoi que ça soit. Aujourd'hui, que ça soit clair, on va faire des non-contrôles. Dire: vous pouvez être porteur d'une arme, avoir des stupéfiants, être en situation irrégulière sur le territoire français... On est désolé de vous avoir dérangé et on vous souhaite une bonne journée" - Cédric Delage , secrétaire national du syndicat France Police/Policiers en Colère

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