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Loi anti-fessée : qu'en pensent les parents ?

Par La Rédaction

Une proposition de loi pour interdire les "violences éducatives ordinaires" est examinée à l'Assemblée nationale, ce  jeudi 29 novembre 2018. Les fessées, les gifles mais aussi les mots de trop, seront au cœur des débats. Ce projet soutenu par six ministres, ne prévoit pas de sanctions pour les parents, ce sont surtout des mesures symboliques. Qu'en pensent les parents ? Mathilde Choin de Sud Radio est allée à leur rencontre.

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"Ça fait partie de la vie. Il y a des mots qui, parfois, dépassent la pensée"

Sabrina ne s'en cache pas, sa langue fourche souvent devant ses deux enfants : "Tu m'fais chier, p'tit con... Des mots comme ça". Mais pas de quoi troubler son fils Louis qui explique au micro de Mathilde Choin de Sud Radio que, si sa maman s'emporte, c'est qu'il y a une raison : "Franchement je le mérite, si elle le dit ! Je mordais les gens quand j'étais petit !". 

Alors forcément, cette mère au foyer a du mal à garder son calme face à de telles situations. "Je connais très peu de mamans autour de moi qui se retiennent. On a l'impression, nous aussi, parfois, d'être harcelées par nos enfants qui répètent, qui crient, qui nous appellent, qui nous demandent ceci, cela... À un moment, c'est sûr qu'on pète un câble !"

Pour Sabrina, le gouvernement a mieux à faire qu'interdire la fessée : "Bien sûr ça arrive, mais ça fait partie de la vie. Il y a des mots parfois qui dépassent la pensée. Il y a tellement d'autres lois plus importantes...".

"On se demandera, dans vingt ans, pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt..."

Un avis que ne partage pas François Michel-Lambert, député écologiste des Bouches-du-Rhône, à l'origine de ce projet de loi. Selon lui, il est urgent de changer le code civil et de changer les mentalités. "Que l'on se dise, aujourd'hui, quand j'éduque mes enfants, je commence par le dialogue, par le respecter, par croire en lui, en son intelligence pour comprendre. C'est un cheminement mais vous verrez, on se demandera dans vingt ans pourquoi on ne l'a pas fait plus tôt..."

D'autres l'ont fait plus tôt : 22 des 28 pays de l'Union européenne interdisent déjà ces punitions.  

 

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