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Les loups ont franchi la diagonale Pau-Strasbourg

Olivier Maurin, éleveur de brebis en Lozère et coprésident de la FNDP, la Fédération nationale de défense du pastoralisme, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 21 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Un loup a été identifié en Charente pour la première fois depuis près d’un siècle.

L’inquiétude des éleveurs de brebis monte, à l’approche de la prochaine réunion du Comité permanent de la Convention de Berne sur le statut de protection du loup.

 

Abaisser le niveau de protection du loup en France

Pour Olivier Maurin, éleveur de brebis en Lozère et coprésident de la FNDP, Fédération nationale de défense du pastoralisme, aucune proposition réelle n’a été faite pour revoir le statut des loups en France. "Nous sommes à une quinzaine de jours de la tenue du comité permanent de la Convention de Berne sur le statut de protection du loup. Cette réunion annuelle, de tous les États signant la convention protégeant les grands prédateurs, permettrait éventuellement de revoir le classement du loup d'annexe 2 en 3", décrypte Olivier Maurin.

"L’annexe 2, c’est son statut actuel, strictement intouchable, alors que la 3 permettrait de descendre légèrement la protection en espèce protégée, avec une possibilité de régulation". Seul hic, malgré les propos récents du ministre de l’Agriculture devant le Sénat, "on apprend que la France n’a pas fait de demande au sein de ce comité". Est-ce trop tard ? "Il reste quinze jours, nous allons voir. Il y a deux jours, les 4.000 maires de l ‘association nationale des élus de montagne ont fait la même demande" de reclassement d’annexe 2 en annexe 3.

Des loups présents dans 50 départements

Il faut dire que la situation est intenable : "Au 31 octobre 2019, nous en sommes à 11.000 animaux domestiques tués par des loups. Si les gens voyaient ces images… Il y a des chevaux, des brebis, des chiens". Pourquoi ces loups attaquent-ils ? "C’est un animal sauvage ; de tous temps, ils ont attaqué les troupeaux, et les hommes". Mais un seuil de population a également été atteint : "le gouvernement parle de 530 loups, détaille le coprésident de la Fédération nationale de défense du pastoralisme. Or, on sait qu’il y a plus de 1.000 loups en France, 120 sur le seul département de la Drôme, quand l’État en recense 45. Le gouvernement a mis en place une régulation, 100 loups ont été abattus cette année. Malgré cela, le nombre d’attaques ne baisse pas, car il y a beaucoup plus de loups que prévu".

Selon Olivier Maurin, 50 départements ont d’ores et déjà été colonisés par les loups. "Ils se déplacent, et ont largement franchi la diagonale Pau-Strasbourg. Dans cinq ans, les loups seront en Bretagne et en Normandie". Est-ce également un danger pour l’homme ? "C’est une problématique. Des meutes de 13 à 14 loups ont été photographiées". Pourrait-on en castrer une partie ? "C’est infaisable, nous sommes incapables d'avoir un comptage fiable et encore moins de les attraper". À cela s’ajoute, dans le contexte social tendu actuel, un enjeu économique : le coût de la protection du loup et de l’ours s’élève à 300 millions d’euros par an. Est-ce vraiment la priorité du moment ?, s’interroge l’éleveur.

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