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"Les listes communautaires se trouvent en zones urbaines, dans les banlieues, pas dans les petites communes"

Pendant son discours d'ouverture du 102ème congrès des maires de France à Paris, qui a duré 1 heure 20, Emmanuel Macron s’est défini comme "le maire de la commune France". Il a tenté de rassurer les élus, de prolonger le début de lien créé pendant le Grand Débat, où il a sillonné les routes de France. Un discours qui intervient dans un contexte particulier, puisque dans 4 mois auront lieu les élections municipales. Cyprien Pézeril de Sud Radio était sur place.

Le discours d'ouverture du 102ème congrès des maires de France d'Emmanuel Macron a duré 1 heure 20.

Listes communautaristes : "Ce n'est pas par l'interdiction qu'on peut résoudre ce type de problème"

Devant les maires de France, le président de la République a pour la première fois exprimé sa position concernant les listes communautaristes. Interdire les listes communautaires aux municipales n’est pas la réponse adaptée : c’est en substance la position du chef de l’État. "Ceux qui développent un projet communautariste, cet islam politique, un projet de division de la nation en détournant une religion de ses fondements, très souvent se cachent, c'est là toute la difficulté" a affirmé Emmanuel Macron devant les maires présents au Congrès.

 

Pas d’interdiction de ces listes, mais un renforcement de l’action contre le communautarisme. Le gouvernement annoncera des mesures dans les prochaines semaines. "Je partage totalement son opinion confie Bernard Mauzé, maire de Gensac-la-Pallue, en Charente, au micro de Cyprien Pézeril de Sud Radio. Ce n'est pas par l'interdiction qu'on peut résoudre ce type de problème".

 

Aux élections européennes de mai dernier, une liste communautariste islamiste a atteint 7% dans quelques communes de banlieue parisienne. C’est loin d’être la première préoccupation des maires réunis face au président, comme Jean-Michel Parcheminal, maire de Plounéour-Ménez (Finistère), village de 1.200 habitants : "les listes communautaires se trouvent en zones urbaines, dans les banlieues, pas dans les petites communes explique-t-il. Ce n'est pas ma priorité numéro 1". Concernant le discours du président de la République, Jean-Michel Parcheminal estime qu'Emmanuel Macron "a fait un discours de politique nationale. J'ai l'impression qu'on était déjà dans les élections présidentielles. C'était déjà le candidat plus que le président" ajoute-t-il.

 

François Baroin concernant la taxe d'habitation : "comme tous les chefs d'État (...), vous avez décidé de supprimer un impôt qui ne vous appartient pas !"

Parmi les principaux points de crispation chez les maires encore aujourd’hui : la suppression de la taxe d’habitation, qui rapportait 18 milliards d’euros au communes. C’était une promesse du candidat Macron en 2017. La mesure a beau être entérinée, François Baroin, le président de l’association des maires de France, a de nouveau partagé la grogne des maires : "comme tous les chefs d'État et vous n'êtes pas le premier, vous avez décidé de supprimer un impôt qui ne vous appartient pas !" a-t-il soutenu.

 

"Si durant votre campagne, beaucoup de vos électeurs vous reprochent la baisse [de la taxe d'habitation], faites-le moi savoir !" a répondu le chef de l’État.

1.500 maires de France seront reçus mercredi soir à l’Élysée par le président de la République.

 

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