En 2017, une femme gagne en moyenne 26 % de moins qu’un homme. Pour lutter contre cet écart qui se maintient malgré la loi sur l’égalité salariale votée en 2006, les femmes sont appelées à stopper le travail à 15h40.
L’horaire n’a pas été choisi au hasard, il correspond au moment où une femme cesse "d’être payées par rapport aux hommes" dans "une journée standard", a expliqué Marion Georgel, administratrice d’Osez le féminisme, invitée mercredi du Grand Matin Sud Radio.
Des écarts qui touchent aussi les retraites
"À 15h40, soit les femmes peuvent faire grève et vont manifester", a encouragé la représentante de l’association de défense de droits des femmes, "soit, à 15h40, on peut se mobiliser au sein de l’entreprise : faire un rassemblement, de la sensibilisation, en parler".
Si les écarts varient en fonction des secteurs - dans la fonction publique, il est de 17 % - les associations pointent du doigt l’absence de réelle avancée. "59 % des entreprises de plus de 50 salariés ne respectent pas la loi et ne présentent aucun accord, ni plan d’action pour revaloriser le salaire des femmes", a assuré Marion Georgel, "ça nécessite une véritable volonté politique et une véritable volonté dans l’entreprise".
Des écarts de salaires qui ne sont pas sans conséquences, notamment pour les retraites. "On est à un écart de 40 % entre les femmes et les hommes sur la retraite", a déploré l’administratrice d’Osez le féminisme. Un écart qui s’explique par les contrats à temps partiel et des carrières souvent coupées par les congés parentaux, ce qui aboutit à "une retraite très précaire, voire pas de retraite du tout" obligeant les femmes "à dépendre encore de leur mari si elles en ont".