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Les cheminots commencent à douter de l’efficacité de la grève perlée à la SNCF

Alors que le principe de périodes de grèves de deux jours entrecoupées de trois jours de travail a surpris bon nombre d’usagers au départ, la grève perlée à la SNCF ne serait pas aussi efficace que les cheminots espéraient.

Cheminots dans la rue le 22 mars 2018 (©ALAIN JOCARD - AFP)

Les cheminots commenceraient-ils à douter du bien-fondé de la grève perlée ? À la gare du Nord (Paris), l'intersyndicale des cheminots a voté lundi en faveur de la grève reconductible quotidiennement à partir de vendredi prochain. Pourquoi cette décision ? Eh bien parce que les cheminots se disent qu'ils font grève pour rien. Même la CGT, qui a initié la grève perlée, doute sérieusement de l'efficacité du mouvement pour réellement faire plier le gouvernement.

Certes il y a de la désorganisation, mais ça ne suffit pas ! Preuve en est : les entreprises comme les voyageurs se sont adaptés. Les entreprises par exemple profitent des trois jours sans grèves pour se faire livrer et continuer à fonctionner sans trop de difficultés. Beaucoup de salariés font du télétravail faute de trains ou choisissent d'autres moyens de transports pour circuler. Inefficace cette grève, je vous le dis ! Alors gare du Nord, les cheminots se disent qu'il faut donner l'exemple. La plus grande gare d'Europe, qui accueille l'Eurostar, le Thalys, les TER, les trains de banlieue etc., à l'arrêt ? Voilà qui devrait marquer les esprits et donner des idées aux cheminots d'autres gares. C'est en tout cas l'espoir de Sud Rail.

Problème, beaucoup de cheminots reconnaissent aussi que ce n'est pas facile de faire grève car c'est autant de salaires en moins à la fin du mois. Bref, perlée ou reconductible, la grève ne produit pas le miracle espéré...

Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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