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Les chasseurs accusés de laisser proliférer les sangliers

Par La Rédaction

Les chasseurs laissent-ils proliférer les sangliers volontairement, comme le laisse entendre la présidente de la FNESA ? 

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Pourquoi a-t-il fallu abattre un sanglier en pleine ville un dimanche après-midi ?

Pour la rentrée du syndicat agricole majoritaire, alors que d’importantes échéances sont attendues par les paysans français, la présidente de la FNESA (Fédération National des Syndicats d’Exploitants Agricoles), Christiane Lambert, fait feu de tout bois en ciblant des chasseurs aux pratiques intrigantes, des sangliers envahissants et un ministre pas vraiment à l’écoute. Sud Radio recevait ce matin Thierry Cabanes, président de la Fédération des chasseurs du Tarn-et-Garonne, pour répondre aux accusations de prolifération des sangliers.

« Elle nous a reçus il n’y a pas très longtemps sur Paris pour faire le point sur ce dossier. Effectivement, elle a une approche un peu “à la hache” sur ce dossier sachant que l’on a quand même prélevé 800.000 sangliers l’année dernière, souligne Thierry Cabanes. Donc elle ne peut pas dire que l’on ne fait rien ».

Pourtant, Christiane Lambert accuse les chasseurs de favoriser cette prolifération par endroits en créant des élevages de sangliers. « Le gros souci que nous avons dans les zones de prolifération, c’est que ce sont des zones où nous ne pouvons pas aller chasser, à savoir soit des zones périurbaines, soit des zones de friches industrielles, ou bien des zones où le maquis a pris le dessus et où nous ne pouvons plus pénétrer », explique Thierry Cabanes.

Il y aurait en ce moment pas moins de 4 millions de sangliers en France, qui commettraient énormément de dégâts dans les champs. Comment expliquer cette prolifération ? « C’est une espèce qui peut s’adapter très facilement, souligne le président de la Fédération des chasseurs du Tarn-et-Garonne. Tout est idéal pour que l’espèce se développe, il faut que ce soit l’homme qui intervienne. Mais, nous ne pouvons pas d’un côté nous accuser de tout tuer, et là de ne rien tuer effectivement. »

Cette histoire de prolifération de sangliers ne cacherait-elle tout simplement un règlement de comptes ? À partir de lundi, les pesticides néonicotinoïde vont être interdits en France, notamment grâce à la mobilisation des chasseurs, ce qui crée la fureur de la FNESA qui était totalement contre. « Sur ce dossier, on est droit dans nos bottes, fait savoir Thierry Cabanes. Pour nous, l’insecte, c’est le développement du petit gibier. La biodiversité, c’est le petit gibier dans nos grandes plaines. »

Cette semaine, la démission de Nicolas Hulot entre autres à cause des lobbyistes, a-t-il expliqué, est au coeur de l’actualité. Thierry Coste était en effet présent à l’Élysée. Comment les chasseurs comprennent-ils cette démission du ministre de la Transition écologique ? « Je ne serai pas langue de bois, on est tout à fait satisfait que Nicolas Hulot soit parti, affirme Thierry Cabanes. Nicolas Hulot a reçu le président de la Fédération nationale des chasseurs en lui disant qu’il était contre la chasse et qu’il ferait tout pour supprimer la chasse, donc c’est un ministre qui ne nous voulait pas », conclut-il.

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