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L'édito éco d'Yves de Kerdrel sur la fusion entre Fiat et Peugeot : "Cela arrive à un moment où tous les constructeurs doivent faire un grand 'reset'"

Par Yves de Kerdrel

Retrouvez l'édito éco d'Yves de Kerdrel chaque matin à 8h30 sur sudradio.fr.

Le groupe Stellantis issu de la fusion de Fiat et de Peugeot est donc né. Et hier avait lieu sa première cotation.

Depuis samedi dernier, cette fusion dont les deux groupes ont négocié les termes pendant deux ans. Il n’y a plus de Fiat Chrysler d’un côté ni de Peugeot SA de l’autre. Mais un seul groupe appelé Stellantis. Un groupe dont le principal actionnaire est la famille Agnelli. Si bien que c’est John Elkann le petit-fils de Gianni Agnelli qui est président. En revanche la vice-présidence a été confiée à Robert Peugeot l’un des héritiers de la dynastie française. Mais le plus important c’est que la direction générale de ce quatrième constructeur mondial revient à Carlos Tavares, l’ex-patron de Peugeot

Ce groupe nait au moment où le marché automobile mondial est dévasté. Est-ce un problème ?

C’est un problème, oui bien sûr, parce que les stocks de véhicules neufs sont importants. Et que pour s’en défaire le groupe va devoir rogner sa marge ce qui pèsera sur les bénéfices. C’est embêtant surtout, parce que cela va faire apparaitre un surcroit d’usines et peut-être d’ouvriers dans cette configuration. Mais cela arrive à un moment où tous les constructeurs doivent faire un grand "Reset" de leur métier. En inversant progressivement la part des véhicules aux moteurs thermiques pour se renforcer dans l’électrique et conquérir vite des positions fortes.

Quelle sera la nationalité de Stellantis ?

Pour des raisons fiscales le siège de Stellantis a été fixé aux Pays-Bas mais les actions sont cotées depuis hier à Paris et à Milan. Et comme hier c’était le Martin Luther King Day, un jour férié, aux États-Unis, le titre sera coté à New-York aujourd’hui. Hier après-midi à Paris, le titre progressait de plus de 7 %. Ce qui est un bon début. Ça valorise le groupe à 40 milliards d'euros. Le premier travail de Carlos Tavares va consister à mettre de l’ordre dans les 14 marques du groupe qu’arborent 8 millions de véhicules. Cela ne l’effraie pas. Il a repris Opel quand personne n’en voulait et il en a fait une marque très rentable. Là il va juste lui falloir passer de l’Europe au Monde comme terrain de jeu.L'édito éco d'Yves de Kerdrel.

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