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L'édito éco d'Yves de Kerdrel - La bourse au plus mal, du jamais-vu depuis 2008 et le 11 septembre

Tous les indices boursiers perdent 3%, le CAC 40 a même perdu 5 points ce matin, qu'attendre de cette potentielle crise du coronavirus sur les marchés financiers ?

Yves de Kerdrel - Sud Radio

Retrouvez l'édito éco d'Yves de Kerdrel chaque matin, du lundi au vendredi, à 8h30 sur sudradio.fr.

Alors Yves, comme vous l’avez indiqué tout à l’heure, le virus sème la panique sur les bourses. Et même les banques centrales ne les calment pas.

Exactement Patrick. Pendant le premier mois de cette crise du coronavirus, les marchés n’ont pas du tout réagi. Comme s’il ne se passait rien. Et depuis que l’Italie est sérieusement touchée, mais aussi les États-Unis, avec plus de la moitié des états concernés, les bourses paniquent. On a assisté à plusieurs séances de baisses où tous les indices mondiaux affichaient des replis de 3 à 4 %. Et maintenant sur l’ensemble de la planète finance on a assisté à un repli de 15 à 20 % en moyenne des actions. Avec naturellement des secteurs plus touchés que les autres comme les compagnies aériennes, les groupes hôteliers ou les assureurs.

Si bien qu’au total la perte de valeur enregistrée sur l’ensemble des marchés se chiffre entre 12.000 et 15.000 milliards de dollars. C’est pour cette raison que mardi dernier, par surprise, la Fed, c’est-à-dire la banque centrale américaine a baissé ses taux d’un demi-point. Un geste qu’elle n’avait fait qu’à deux reprises : pendant la crise de 2008, et juste après le 11 septembre 2001.

Est-ce que cela a rassuré les investisseurs ?

Et bien c’était fait pour cela. Mais au contraire ce jour-là Wall Street a fini en forte baisse. Car les investisseurs y ont vu un signe de gravité. Malgré tout, les marchés continuent à réclamer des baisses de taux. Et la BCE doit se réunir jeudi pour dire ce qu’elle fait. Tout ce qu’il faut souhaiter, c’est qu’elle ne tombe pas elle aussi dans ce piège de la baisse des taux, donc de l’argent facile.

Bien sûr cette crise du virus a des conséquences économiques importantes, mais qui portent sur l’offre, pas sur la demande. Ce n’est pas une baisse des taux qui va soigner des italiens malades ou permettre aux pièces détachées d’arriver de Chine en France.

Au contraire, comme cela s’est passé à Wall Street, une baisse des taux risque de montrer que nos dirigeants ont peur. Et cet argent qui sera injecté dans l’économie finira en fait en spéculation sur des places boursières volatiles. Il faut donc espérer que Christine Lagarde fasse preuve de plus de sang-froid que ses confrères. Ce serait une bonne manière d’inaugurer son mandat.

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