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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - L'instauration des quotas par l'Académie des Oscars

L'académie des Oscars vient d'instaurer des nouveaux critères de diversité pour sélectionner l'Oscar du meilleur film. Cette instauration verra le jour en 2024. Alors que ces critères veulent faire avancer les choses, ils ne font que nous rappeler cette dictature insensée vers laquelle se dirige le cinéma. Avoir l'art au service d'une propagande, seul les régimes totalitaires avaient pour vocation de le mettre en place.

Tous les matins à 8h15, le regard libre d'Elisabeth Lévy dans le Grand Matin Sud Radio.

L’Académie des Oscars instaure des nouveaux critères de diversité 

 

Ça ressemble à un canular ou à un remake de 1984. A partir de 2024, pour être sélectionnée pour l’Oscar du « meilleur film », une œuvre devra montrer patte blanche en matière de diversité. Un document publié mardi, rédigé dans une impayable novlangue truffée de chiffres établit une batterie de critères destinés à améliorer la place des groupes sous-représentés, c’est-à-dire des minorités traitées comme des espèces protégées. 

De quels critères s’agit-il ? 

Groupes visés : minorités ethniques et raciales (il y a une liste exhaustive des origines concernées) et les autres groupes, également listées : les femmes, les personnes s’identifiant comme LGBTQ + ou les personnes handicapées. 

Les critères s’appliquent soit au film, soit à l’équipe technique et marketing. Pour le contenu, un rôle principal ou un rôle secondaire important devra être joué par un acteur issu de la diversité, et 30 % des rôles secondaires attribués à deux minorités. On ne sait pas si une actrice noire, lesbienne et handicapée vaudra pour quatre quotas. Mais le mieux, pour avoir la statuette sera encore que l’intrigue principale, le thème ou le récit soient axés sur une minorité. 

Ces quotas ne sont-ils pas une manière de faire avancer les choses ? 

Je ne savais pas que le cinéma avait pour mission de faire avancer les choses. Seuls les régimes totalitaires avaient prétendu mettre l’art au service de la propagande et bannir ce que les nazis appelaient l’art dégénéré. Le cinéma n’a rien à dire si on lui dit ce qu’il faut dire. 

Cette épuration symbolique s’inscrit dans le mouvement de déboulonnage des statues et de réécriture du passé, mené par le prétendu progressisme. On peut compter sur nos Césars pour embrayer. 

Est-ce si grave ? 

Pour vous en tout cas.  Cet activisme infatigable vise à bannir de nos écrans et plus encore de nos imaginaires le mâle blanc hétérosexuel qui, de John Wayne à Jean Gabin, dominait le cinéma réactionnaire de papa. Ce mâle blanc doit payer son hégémonie passée. À l'université gauchiste Evergreen, les blancs peuvent manger uniquement s’il reste de la nourriture après le passage des autres. 

Cela dit, Patrick, tout n’est pas fichu pour votre carrière à Hollywood. D’abord, vous pourrez dire que vous vous sentez femme. Mais sinon, les mâles blancs hétéros constitueront bientôt une minorité opprimée qui pourra exiger quotas et réparations.

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