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Le regard libre d'Elisabeth Lévy - La colère d'Olivier Véran : "un chantage émotionnel insupportable"

Elsabeth Lévy s'insurge de la colère d'Olivier Véran à l'Assemblée nationale. Il critiquait les députés de l'opposition qui ont voté la fin de l'Etat d'urgence sanitaire mi décembre.

Vous voulez revenir sur la colère d’Olivier Véran à l'Assemblée nationale Mardi.

Les députés avaient voté la fin de l’état d’urgence sanitaire en décembre. Le ministre a raconté sa visite en réanimation. A évoqué un jeune homme de 28 ans, en coma intubé, ventilé, et un autre de 35 ans.
"C’est ça la réalité mesdames et messieurs les députés Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici ! C’est ça la réalité de nos hôpitaux ! Vous êtes en train de débattre alors que nos soignants se battent pour sauver des vies ! De cette manière-là dans nos hôpitaux !"

On peut comprendre cette colère…

Tout le monde peut perdre son sang-froid. D’après le Figaro, clash destiné à faire oublier le loupé de la majorité. Possible mais colère non feinte. Néanmoins scandaleux

- Un ministre qui dit aux députés de quitter le Parlement : symbole anti-démocratique désastreux. « Nous sommes ici par la volonté du peuple ». (Jeu de paume. )

- Chantage émotionnel insupportable. Face à une image terrible, vous osez débattre. Le ministre pourrait aller dans n’importe quel hôpital n’importe quand et y voir des tragédies. Des gens mouraient à l’hôpital quand on fermait des lits. D’autres meurent quand nous sommes en vacances.

Mais là les soignants qui tirent la sonnette d’alarme.

Les soignants : amalgame éhonté et enrôlement de force de toute une corporation. Or, monde médical loin d’être unanime. Tribune collective dans Regards. Parle de dramatisation de la réalité, d’un principe de précaution dénaturé. Conclusion : le remède est pire que le mal. Neurochirurgiennne Anne-Laure Boch dans Causeur. Tous les soignants ne communient pas dans l’idolâtrie de la vie nue. Pour elle, réa relève souvent de l’acharnement déraisonnable. Le reconfinement, pas en mon nom.

Cependant, beaucoup réclament un durcissement
N’ont pas été élus, ce n’est pas à eux de décider.

Sanctification collective ridicule et dangereuse. Présentés comme des êtres de pure bonté et d’abnégation, investis même d’une aura christique. Ils meurent pour nos péchés. Mais ce sont des humains, ont aussi des intérêts, des passions. Certains aiment la lumière et le pouvoir. Certains sont dévoués d’autres désinvoltes. Travail difficile et mal payé. Comme celui des policiers/professeurs/caissiers/pompiers. Reconnaissance pour tous légitime. Que des gens, aussi admirables soient-ils, fassent leur travail ne nous oblige pas à faire génuflexion et repentance. La communion n’est pas une politique.

 

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