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Le diesel : faut-il le sauver ou le tuer ?

Par La Rédaction

On ne parle plus que de la voiture électrique. Mais quel avenir pour le diesel ? Faut-il le sauver ? Faut-il le tuer ? Sud Radio lance le débat chez Véronique Jacquier, mercredi 3 octobre 2018, avec :

- Jean-Rémy Macchia, journaliste indépendant, spécialiste de l’automobile
- Franck-Olivier Torro, co-président de l’association Respire
- Fabrice Godefroy, président de Diésélistes de France
- Patrick Gourvennec, président de Mitsubishi Motors France

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Pourquoi sauver le diesel ? Parce qu’il est moins polluant qu’il y a dix ans. Aujourd’hui, non seulement les voitures diesel sont équipées de filtres qui piègent 99% des particules fines, mais en plus le diesel émet 32% de dioxyde de carbone en moins qu’un moteur essence, du fait de son rendement. Ainsi, si en 2017, pour la première fois, Renault et Peugeot ont vendu moins de voitures diesel que de véhicules essence, les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse en France.

Les conséquences du "Dieselgate"

Clairement, il y a aujourd’hui une volonté politique de tuer le diesel, après l’avoir encouragé pendant plus de vingt ans !  L’actuel gouvernement veut la mort du diesel. Le gazole sera au même prix que l’essence en 2020 ! Il n’y a donc plus aucun intérêt pour le particulier à acheter une voiture diesel. D’autant plus les grandes villes en Europe se mettent toutes à le bannir : Londres, Bruxelles, Paris en 2024…

"Il n’y a pas grand monde à avoir envie de sauver le diesel”, confirme Jean-Rémy Macchia. “Et pas du tout pour des raisons dogmatiques de principe. Concrètement, effectivement, le diesel pollue à peu près autant que l’essence, ni plus ni moins.” Du côté de l’assocation Respire, "nous ne sommes pas contre le diesel, nous sommes contre le diesel en ville", précise Frank-Olivier Torro, co-président de l’association. "Ce qui m'insupporte dans cette histoire de diesel, c’est que nous sommes pris en otage. Les pouvoirs publics nous ont poussés pendant des années à acheter diesel. Et maintenant, nous sommes punis", estime Fabrice Godefroy, président de Diésélistes de France. 

Depuis le Dieselgate, le diesel meurt à petit feu. Les constructeurs n’investissent plus dans la recherche sur les moteurs diesel. Certains comme Nissan ont même arrêté la production de voitures diesel au profit du tout électrique. Les autres privilégient une transition en douceur avec le moteur hybride essence et électrique. Plus personne n’a l’idée de se lancer dans un moteur hybride diesel-électrique. Peugeot a essuyé un gros revers avec ce type de moteur. En fait, les constructeurs ont déjà enterré le diesel. "Nous proposons aujourd'hui de l'hybride rechargeable. C'est une voiture électrique qui fonctionne à l'essence", confie pour sa part Patrick Gourvennec, président de Mitsubishi Motors France.

Cliquez ici pour réécouter ce débat sur la mort annoncée du diesel.

Retrouvez "L'info en vérité" avec Véronique Jacquier, Cécile de Ménibus et Patrick Roger du lundi au vendredi à 9h15 sur Sud Radio.

 

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