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Le bonheur est dans les prés

Selon des chercheurs, on trouve le bonheur dans la nature. Est-ce bien sérieux ?

Les quelque 150 géographes, sociologues, historiens, économistes, paysagistes, urbanistes et agronomes, venus de plus de 20 pays, qui se sont retrouvés début septembre à Clermont-Ferrand, vous diront tous : oui !

Ils se sont réunis pour la 28e conférence du réseau PECSRL (Permanent European Conference for the Study of the Rural Landscape). Le but : échanger et faire le point de leurs recherches sur le lien entre la qualité de notre vie et la qualité des paysages qui nous entourent. Et après un été caractérisé par des incendies et des crues, le sujet était vraiment d’actualité, car leurs conclusions est que nous nous sentons bien dans un paysage protégé. Si le paysage est agressé, pollué, nous nous sentons agressé et pollué.

La bonne nouvelle est que le paysage rural arrive en tête du hit-parade, donc pas besoin de filer aux Maldives pour être heureux. Vivre à la campagne ou y aller le week-end suffit, ouf !

Le bonheur est dans le pré.

Dans Sciences et avenir, le géographe et agronome Yves Michelin explique que ce paysage "n'a pas besoin forcément d'être grandiose ou pittoresque. À partir du moment où on le reconnaît, il devient un objet d'identité. Le fait de se sentir chez soi, d'être de quelque part, de faire partie prenante d'un territoire contribue au bien-être, contrairement au déracinement qui, lui, est dévastateur". Cela peut sembler évident mais à une époque où la majorité vit en ville, donc loin de ses racines, cela explique le mal-être de certains. D’où l’intérêt des jardins thérapeutiques dont l’efficacité est prouvée depuis longtemps. La nature devient une sorte de médicament . Avec des preuves étonnantes...

En Écosse, une étude sur des gens de 70 ans et plus a démontré que ceux qui allaient dans des parcs publics depuis leur enfance vieillissaient mieux, avec un moindre déclin cognitif, particulièrement chez les femmes et, autre bonne nouvelle, dans les milieux défavorisés. Pour une fois cela n’a rien à voir avec les moyens financiers.

D’autres chercheurs ont prouvé que les espaces verts aident à lutter contre la dépression et l'anxiété, là encore en réduisant les inégalités sociales. C’est très intéressant pour nos urbanistes car c’est une des clés pour améliorer la vie des citadins, d’ailleurs les Suédois, toujours en avance, pratiquent "la thérapie du paysage" pour soigner les pathologies liées au stress (burn-out) et les suites d'AVC.

Depuis 2002, des patients sont accueillis dans un "jardin de réadaptation" de 2300 mètres carrés près de Malmö, conçu par des paysagistes et des psys. Le patient observe la nature, fait du jardinage etc, le tout remboursé par la Sécurité sociale du pays. On pourrait en parler à notre ministre de la Santé...

 

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