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La téléconsultation, prochaine révolution de l’exercice de la médecine

Face au grand problème des déserts médicaux, le gouvernement plancherait actuellement sur le concept de la téléconsultation, qui pourrait grandement changer notre manière de penser l’exercice de la médecine en France.

Médecin généraliste remplissant une feuille de soin (© Marc Le Chelard - AFP)

C’est ce que croient savoir nos confrères du Figaro, qui affirment que l’on travaille sur ce sujet en ce moment-même au ministère de la Santé. En fait, des expérimentations de téléconsultations étaient déjà dans les tuyaux depuis plusieurs années, mais cela n’a jamais avancé faute de motivation d’un côté, mais aussi sans doute parce que la technologie n’était pas tout à fait prête.

Aujourd’hui, en revanche, organiser des visioconférences est à la portée de tout le monde avec un simple ordinateur. Surtout, les nécessaires connexions Internet à haut débit sont de plus en pus étendues dans les bourgs de taille moyenne. Mais pas question de téléconsulter de chez soi depuis son canapé ou sa chambre à coucher : il faudra toujours se déplacer dans un cabinet médical ou une maison de santé. Mais là, au lieu de se retrouver face-à-face avec un médecin, on sera face à un écran ou une caméra, accompagné par un(e) infirmier(ère) ou un(e) aide soignant(e) qui accomplira les gestes demandés par le médecin qui, lui, sera à 10, 100 ou pourquoi pas 1000 kilomètres.

Pourquoi cette télémédecine ? Tout simplement parce que les médecins vieillissent et sont mal répartis sur le territoire. Il y a parfois en ville trois à quatre fois plus de médecins par habitant qu’à la campagne. L’idée est de soulager par exemple le médecin unique d’une maison de santé qui ne peut pas absorber toute la file d’attente dans son cabinet. C’est aussi de pouvoir remplacer facilement un médecin parti quelques jours en vacances. Mais l’idée, c’est aussi de pouvoir faire appel à un spécialiste facilement, sans avoir à parcourir des dizaines de kilomètres parfois pris en charge par la Sécurité sociale. Celle-ci a d’ailleurs prévu d’affecter le budget des transports à la téléconsultation : dans ce cas précis, c’est un médecin qui sollicitera, toujours par visioconférence, une télé-expertise auprès d’un spécialiste, en lui transmettant en parallèle des radios, des rapports d’expertise, etc.

Sur ce sujet précis, les médecins demandent d’ailleurs à ce que la consultation ne compte pas pour un mais pour un et demi. Autrement dit, une consultation pour les médecins spécialistes et une demi-consultation pour celui qui le sollicitera.

Réécoutez ci-dessous l’édito économique de Jean-Baptiste Giraud

 

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