"Un protocole sanitaire assez souple"
Édouard Duquesne, gérant du Baron Club à Lille, fait partie des gérants de boîtes de nuit qui ne rouvriront pas vendredi 9 juillet. Pourquoi avoir fait ce choix ? "Pour moi, le charme d’une boîte de nuit, c’est un lieu bondé, sans la petite tonnelle devant où les gens devront faire le test s’ils n’ont pas le pass sanitaire à jour."
"La réouverture attendra septembre, au plus tôt, confie-t-il. En soi, le protocole sanitaire est assez souple pour les boîtes de nuit : on peut retirer le masque en intérieur, être debout, consommer, danser, en soi un peu comme avant. Sauf que moi, ma boîte de nuit, je la vois pleine, pas à 75%. Au-delà de la rentabilité, il n'y aura pas ce charme que l’on recherche en boîte de nuit."
"300 boîtes de nuit n’ont pas survécu à la crise"
Comment ont réagi les fidèles ? "Ils sont déçus pour certains. Nous avons une clientèle de 20 à 30 ans. Il n’y a pas encore beaucoup de gens de cet âge qui ont eu les deux doses. Ils se voyaient mal faire le test, patienter un quart d’heure pour avoir le résultat."
Après un an et demi de fermeture, depuis mars 2020, dans quel état économique est le secteur ? "Étonnamment, pour ma part, ce n’est pas catastrophique. Les aides pour les boîtes de nuit ont été colossales. Elles sont actives jusqu’au 31 août. C’est pour cela que l’on fait le choix de ne pas rouvrir. Depuis le 15 mars 2020, on n’a pas été ouverts. Mais les couacs du début ont eu raison de certains. Nous n'avons pas eu d’aides pendant six mois, elles ont été rétroactives. Nous étions 1.600 boîtes de nuit à la fermeture. Je pense que 300 n’ont pas survécu à cette crise. Ce sera plus dramatique une fois que ce sera rouvert, sans les aides. Est-ce que les gens retourneront dans les boîtes ?"
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