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La France est-elle responsable de la mort de la petite Marina Sabatier ?

En 2009, Marina, 8 ans succombait à un long calvaire infligé par ses parents. Victime de violences et tortures répétées, elle portait une impressionnante liste de blessures. Pourtant, de nombreux signaux d’alerte avait été donnés par des enseignants et les personnes ayant côtoyé la petite fille mais les services sociaux n’ont pas réagi. Pour les associations de défense des droits de l’enfant, il y a défaillance dans le système de protection de l’enfance. Elles ont assigné l’État pour faute lourde par deux fois, mais la justice ne leur a pas donné raison. Elles se sont donc tournées vers la CEDH, la décision rendue jeudi 4 juin au matin est attendue depuis 2015.

Affaire Marina Sabatier : la Cour européenne des droits de l’homme doit se prononcer jeudi 4 juin. © AFP

L’avocat d'Enfance et Partage, Maître Rodolphe Costantino, traite d’autres affaires similaires. Il déplore que rien n’ait changé depuis la mort de Marina.

 

"Cette décision est attendue parce qu'elle serait un camouflet pour les juridictions nationales "

 

"J'ai encore le souvenir au moment de cette affaire de cette voix unique qui se propageait ici ou là pour dire qu'il n'y aurait plus jamais d'affaires Marina se rappelle-t-il. À mesure du temps, la mémoire s'effiloche, on est retombé dans les travers de ce qu'on connaissait déjà à l'époque. Des affaires Marina, il y en a eu d'autres depuis" regrette-t-il.

Selon l'avocat, "Cette décision est attendue parce qu'elle serait un camouflet pour les juridictions nationales, qui étaient venues dire que nous pouvions circuler, il n'y avait rien à voir..."

 

"Il y a eu une véritable défaillance dans l'enquête de cette affaire"

 

 

"L'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme met pour obligation aux États d'avoir à protéger un individu qui est menacé de manière réelle et immédiate dans sa vie" explique Maître Costantino.

"Un enfant qui subit possiblement une maltraitance ne peut pas s'accommoder d'une enquête trop approximative et surtout trop lente. Quand les coups pleuvent, les minutes comptent. Il y a eu une véritable défaillance dans l'enquête de cette affaire" estime-t-il.

 

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