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La détention d’enfants de migrants en centre de rétention fait polémique

La polémique grandit aux États-Unis suite à la séparation des enfants de migrants de leurs parents. En France, à 24h du vote de la loi Asile et Immigration au Sénat, une pétition est lancée contre la détention d'enfants étrangers, qui sont enfermés dans les centres de rétention administrative avant d'être expulsés, contraire à tous les engagements internationaux en matière de droits humains.

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La rétention administrative consiste à maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement. Ce terme est une manière "pudique de qualifier l'expulsion". Au total, chaque année, près de 50 000 personnes sont ainsi enfermées dans des centres ou des locaux de rétention administrative.

De nombreux mineurs, parfois des nourrissons, y sont également retenus. Ainsi, au 15 mai 2018, 37 familles dont 77 enfants ont déjà été placées dans des centres de rétention administrative, notamment à Paris et dans le Doubs.

Or cette pratique contraire aux engagements internationaux de la France a été plusieurs fois dénoncée par la Cour européenne des droits de l'Homme, mais également par le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies ou le Défenseur des droits, Jacques Toubon.

La France a été condamnée six fois par la Cour européenne des droits de l'Homme pour pratiques "inhumaines et dégradantes" à l'encontre d'enfants enfermés en rétention.

Selon plusieurs médecins, l'enfermement, même de courte durée, a des conséquences très graves sur la santé physique et psychique d'enfants très jeunes – parfois des nourrissons – ou d'adolescents qui se trouvent privés de liberté, surveillés par des policiers, enfermés derrière un grillage, et ceci uniquement en raison du statut migratoire de leurs parents.

C'est pourquoi un groupement d'associations comme Réseau éducation sans frontières ou le syndicat des avocats de France ont lancé une pétition en ligne, déjà signée par plus de 105 000 personnes, afin d'en finir avec cette pratique.

Ces associations dénoncent ces pratiques mais n'apportent pas de réponses alternatives sérieuses à cette problématique, ce qui est un peu dommage.

Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio

 

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