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Jean Terlon : "on a le sentiment d'être punis de quelque chose"

Jean Terlon, président de l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) Restauration et propriétaire du restaurant “Le Saint-Pierre” à Longjumeau, était l'invité de Jean-Marie Bordry dans "Les vraies voix" le 19 juillet 2021 sur Sud Radio.

Jean Terlon, invité de Jean-Marie Bordry dans "Les vraies voix" sur Sud Radio.

Même s'ils trouvent le pass sanitaire une mauvaise idée, les restaurateurs respecteront l'obligation de contrôler les QR codes de leurs clients, a assuré Jean Terlon. Il plaide néanmoins pour la sortie du périmètre du pass sanitaire des terrasses.

 

Jean Terlon : "c’est aux Français de prendre conscience que sans pass sanitaire ils ne peuvent pas venir au restaurant"

"On pense que notre métier, ce n’est pas de fliquer les clients, c’est de les accueillir avec le sourire. Et si les Français sont bien au courant que sans pass sanitaire ils ne peuvent pas rentrer dans un restaurant, une salle de spectacle, un cinéma etc., je pense que c’est aux consommateurs de prendre la décision de ne pas venir plutôt que de nous mettre dans une situation de contrôle. En plus, il faudrait contrôler le pass sanitaire et la pièce d’identité. Ce n’est pas notre boulot. On est tous pour le pass sanitaire, on est tous pour la vaccination, là-dessus il n’y a pas de débat. Tout simplement, on nous demande à nous d’appliquer ce que l’État ne peut pas appliquer directement", a estimé Jean Terlon.

Cela veut-il dire que les restaurateurs refuseront de contrôler le pass sanitaire ? Non, a répondu Jean Terlon. "On est des gens responsables, il est hors de question d’être hors la loi. Simplement, c’est aux Français de prendre conscience que sans pass sanitaire ils ne peuvent pas venir au restaurant."

 

"On aurait pu retirer au moins les terrasses du périmètre du pass sanitaire"

Selon Jean Terlon, contrôler le pass sanitaire s’avère extrêmement fastidieux. "Nous avons un collègue au Touquet. Cela prend une minute pour contrôler un client avec le pass sanitaire et la carte d’identité. Si vous avez 80 clients, vous allez passer un grand temps à contrôler. C’est comme lorsqu’on avait mis en place le protocole sanitaire avec le port du masque : il y a des Français réfractaires, on est des Gaulois, c’est toujours le même problème. Sauf si on avait les moyens d’avoir un vigile à chaque entrée de restaurant… Car légalement, je ne sais pas si on peut demander une pièce d’identité aux clients.

On respectera de toute façon les règles puisqu’on est légalistes. Je voudrais tout de même soulever un gros problème, qui est celui des terrasses. Les terrasses n’étant pas des endroits contaminants, on aurait pu retirer au moins les terrasses du périmètre du pass sanitaire", a poursuivi Jean Terlon.

Quid de l’amende de 45.000 euros et de la peine d’un an d’emprisonnement que risquent les établissements qui ne contrôleraient pas le pass sanitaire de leurs clients ? "Quand on fait une annonce aussi violente, on a le sentiment d’être punis de quelque chose. C’est le sentiment qu’il y a des personnes irresponsables dans notre métier, qui ont fait n’importe quoi et qui n’ont pas respecté. Mais en réalité, 80% des professionnels ont respecté les protocoles. Cette somme, c’est comme un coup de massue", a réagi Jean Terlon.


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