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Jean-Pierre Tripet : "On a tendance à repousser vers l’extérieur les attentats"

Par Benjamin Jeanjean

Président du Snes (Syndicat National des Entreprises de Sécurité), Jean-Pierre Tripet était invité du Grand Matin Sud Radio, au lendemain de l’attentat de Manchester qui a endeuillé le Royaume-Uni.

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Le Royaume-Uni est en deuil aujourd’hui, suite à l’attentat qui a frappé la ville de Manchester lundi soir, à proximité immédiate de la Manchester Arena, lors d’un concert de la chanteuse Ariana Grande. Un attentat qui a eu des répercussions en France, le président Emmanuel Macron réunissant un conseil de défense ce mercredi pour mettre en place de nouveaux dispositifs de sécurité. Invité du Grand Matin Sud Radio ce mercredi, Jean-Pierre Tripet, président du Snes (Syndicat National des Entreprises de Sécurité), a évoqué la situation du pays, dans un contexte où le marché de la sécurité privée ne cesse de prendre de l’ampleur.

"Le risque zéro est impossible à atteindre"

"Une sécurité totale et le risque zéro sont toujours impossibles à atteindre, comme nous le montrent les derniers attentats. (…) Sur les dispositifs classiques des événements sportifs et culturels, les agents de sécurité privés sont déployés au maximum et sont en relation avec les forces de l’ordre. Chacun doit apporter son concours dans son domaine", a-t-il déclaré. Mais si les contrôles sont de plus en plus renforcés aux abords des salles, cela ne fait en quelque sorte que repousser le problème selon lui. "Les dispositifs par moyens de filtrage renforcent les contrôles et permettent de dissuader éventuellement toute tentative, mais on a vu hélas aujourd’hui qu’on a tendance à repousser vers l’extérieur les attentats, là où les dispositifs ne peuvent pas intervenir", déplore-t-il.

Alors que le syndicat de police Synergie a plaidé ce mardi pour autoriser les policiers armés à circuler dans les salles, ce qui n’est pas toujours possible, Jean-Pierre Tripet veut rester prudent. "Nous ne voulons pas remplacer les forces de l’ordre, qui font leur métier. (…) La profession est extrêmement prudente sur cette question, nous ne sommes pas des va-t’en-guerre. Avoir un armement est une chose sérieuse, et on demanderait dans ces cas-là que nos agents soient extrêmement formés", a-t-il prévenu.

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