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Jean-Pierre Obin : "Il y a parmi les jeunes musulmans, un certain nombre d'actes qui montrent la montée d'un fondamentalisme religieux"

Par La Rédaction

L’ancien inspecteur de l'Éducation nationale, Jean-Pierre Obin, auteur de "Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l'école" (éditions Hermann), était l’invité d’André Bercoff, lundi 14 septembre, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Jean-Pierre Obin invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Ancien inspecteur de l'Éducation nationale, Jean-Pierre Obin a été l'un des premiers à alerter sur la radicalisation de certains élèves musulmans dans les collèges et les lycées. Face à l'omerta, il a continué à prévenir du danger qui guette ces établissements face à cette nouvelle vague.

 

Un nouvel antisémitisme naissant

C'est en 1996 lors d'un entretien avec le chef d'établissement d'un collège de Lyon que Jean-Pierre Obin s'est rendu compte pour la première fois de l'émergence d'un nouvel antisémitisme parmi une frange de la population. "Il m'a dit que ses deux derniers élèves juifs sont partis dans la semaine", se souvient l'inspecteur de l'Éducation nationale qui établit immédiatement un rapport. "Il y avait un nouvel antisémitisme qui se développait dans un grand nombre d'établissements scolaires qui amenaient de plus en plus de juifs à être déscolarisés et qui étaient recasés dans les établissements 'protégés' du centre-ville", rapporte-t-il.

Mais au sein de l'Éducation nationale, le membre de la Licra relevait une certaine "omerta". "C'est la culture de l'institution : pas de vague, pas de sujet où on n'a pas de solutions évidentes et en particulier sur les questions religieuses", témoigne Jean-Pierre Obin. Un traumatisme pour l'institution qui date des "guerres scolaires", et notamment de la loi de 1905. "Tout ceci a lourdement traumatisé l'Éducation nationale, d'autant plus que la dernière bataille en 1984 était perdue par le camp laïc qui s'en est jamais relevé", observe le rapporteur.

Des actes et des dérives dans les établissements

L'inspecteur de l'Éducation nationale a poursuivi malgré tout son combat pour faire éclater la vérité, motivé par "la prise de conscience qu'il se passait quelque chose de grave". "Il y avait parmi les jeunes musulmans, un certain nombre d'actes, de dérives, violentes parfois, qui montraient la montée dans cette population d'élèves, d'un fondamentalisme religieux et l'adhésion à certaines sirènes islamistes", remarque-t-il au cours de ses travaux.

Une montée du fondamentalisme expliquée dans une étude de Hugo Micheron qui date ce tournant au 11 septembre 2001 et les attentats ayant frappé les États-Unis. "C'est le démarrage d'une radicalisation d'une frange de la jeunesse musulmane", note-t-il. La première étude de cas sur lequel s'est penché Jean-Pierre Obin date d'ailleurs de quatre jours après les attaques fomentées par Ben Laden où des tags étaient découverts sur un lycée : "Ben Laden a raison", "Hitler avait raison", "à bas les juifs"... 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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