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Jean-Marc Peillex : "On a cru que les glaciers étaient bien accrochés et ne pouvaient pas tomber"

Par La Rédaction

Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains, était l'invité de Jean-Marie Bordry vendredi 7 août dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

Le maire de Saint-Gervais-les-Bains, Jean-Marc Peillex était sur le plateau de Sud Radio pour évoquer la situation au Mont-Blanc. PHILIPPE DESMAZES - AFP/Archives

Sous le Mont-Blanc, l'inquiétude règne depuis qu'un fragment de plus de 500.000 m3 du glacier des Grandes Jorasses menace de s'effondrer, côté italien. 70 personnes ont dû être évacuées, 15 résidents et une cinquantaine de touristes. On fait le point avec le maire de la commune avoisinante, Jean-Marc Peillex.

 

Des constructions sous les glaciers

L'alerte a été donnée ces derniers jours et les pouvoirs publics ont dû évacuer des habitations et fermer des routes. "Ce sont des habitations et des routes qui ont été construites sous la langue de ce glacier", explique le maire de Saint-Gervais-les-Bains qui met en lumière le "problème de la position de ces bâtiments". Si la problématique se situe directement du côté italien du Mont, il ne sera pas sans conséquence pour les Français, "ce glacier coulant vers la vallée de Courmayeur", précise l'élu.

Un péché d'orgueil de la part de l'homme ? Jean-Marc Peillex en est convaincu. "Comme dans un certain nombre de sites, l'homme s'est cru tellement supérieur par rapport à la nature, qu'il a oublié que parfois ce n'était pas le bon raisonnement", regrette le maire de la cité balnéaire. Selon lui, la nature rappelle parfois "qu'elle peut faire ce qu'elle veut". 

Un phénomène du réchauffement climatique ?

La commune de Saint-Gervais n'est pas forcément concernée directement par ces phénomènes, qui restent "classique dans la nature". Ces phénomènes se retrouvent "dans un certain nombre de vallées dans les Alpes et les Pyrénées où on a cru que les glaciers étaient bien accrochés et ne pouvaient pas tomber". Mais il s'agit dans ce cas d'une "cassure du glacier" dont "une partie qui bascule par la loi de gravité".

Ce phénomène est-il lié aux températures caniculaires de ces derniers jours ? Pas selon Jean-Marc Peillex qui y voit plutôt une phase visible "du changement climatique". "On se retrouve avec des rythmes beaucoup plus tempérés qu'auparavant", souligne le maire de Saint-Gervais. "On a une désolidarisation de la glace avec le bloc rocheux, à un moment, ça bascule", explique-t-il.

 

Cliquez ici pour écouter "Les vraies voix de l'été" avec Jean-Marie Bordry

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