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"Je suis pour un couvre-feu à 19h, à respecter strictement"

Le professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste au CHU de Strasbourg, était l’invité de Patrick Roger le 14 janvier dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

De nouvelles mesures vont être annoncées afin de lutter contre la propagation du Covid-19. Faut-il faire encore davantage pour lutter contre la circulation du coronavirus ?

 

"Une situation stable mais pas satisfaisante"

"Actuellement, la situation est assez stable, mais elle n’est pas satisfaisante, estime le professeur Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste au CHU de Strasbourg. La deuxième vague a été réelle et plus importante qu’on ne pensait. Elle n’en finit pas. On a de l’ordre de 1.600 nouvelles hospitalisations pour Covid-19, environ 200 admissions en réanimation, et environ 300 décès chaque jour."

"Manifestement, la situation est tout juste contrôlée, estime-t-il. Le premier confinement a été incontestablement un succès parce qu’il a été bien respecté. Ce deuxième confinement a été un échec. La baisse de la deuxième vague a été obtenue grâce à la conjonction avec le couvre-feu. Cela ne règle rien, le confinement : on arrête tout et on ouvre les vannes et cela recommence. C’est ce qui s’est passé en juillet-août. De plus, les conséquences économiques sont désastreuses."

 

"On ne va pas vers une aggravation incontrôlable"

"Le couvre-feu n’est pas vraiment une mesure épidémiologique, plutôt militaire, et le confinement est une mesure vétérinaire pour les cheptels contaminés, rappelle le professeur Gayet. On peut déjà varier le couvre-feu. Je serais partisan d’un couvre-feu non pas à 18h, qui risque d’être contre productif. Les gens se précipitent pour quitter leur travail et dans les magasins, avec un afflux dans les transports en commun. Je suis plutôt pour un couvre-feu à 19h, à respecter strictement."

"Le pouvoir impose des mesures draconiennes. Résultat : on multiplie les dérogations et assouplissements et cela ne fonctionne pas. Je pense qu’on ne va pas vers une aggravation incontrôlable." De l’autre côté du Rhin, on évoque pourtant une fermeture jusqu’au printemps. "Le variant britannique est plus contagieux, mais il semble qu’il soit un peu moins pathogène, donnant des formes plus atténuées. De toutes façons, il va s’étendre en France et prendre le pas sur l’autre, vu qu’il se transmet plus facilement. La vaccination ne règlera rien non plus. L’efficacité réelle, on va la découvrir. Et le temps de vacciner toute la population, cela prendra des mois. Ce n’est pas la panacée, c’est une mesure parmi d’autres. Mais on a mal éduqué la population sur l’usage du masque."

 

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