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Jacques Reynes : "on a pu multiplier par plus de trois les capacités d'accueil en maladies infectieuses"

Selon le professeur Jacques Reynes, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Montpellier, l’enjeu aujourd’hui est d’éviter de nouvelles contaminations au Covid-19. Il a aussi raconté que l’hôpital a fait un important travail de préparation, et que la recherche d’un traitement va très vite.

Selon Jacques Reynes, le CHU de Montpellier s'est organisé pour accueillir les malades du Covid-19. © AFP

Le professeur Jacques Reynes était l'invité de Patrick Roger le 17 mars 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"Le confinement est nécessaire"

Interrogé sur l’efficacité du confinement annoncé par Emmanuel Macron, Jacques Reynes a répondu : "ce sont des mesures nécessaires puisqu’il faut absolument décaler les nouveaux cas, pour que le système sanitaire puisse prendre en charge au mieux les personnes déjà contaminées. Actuellement on est dans une lutte acharnée pour faire face à l’afflux des patients à prendre en charge".

"L’enjeu est d’éviter de nouvelles contaminations. Car on a ce problème du délai d’incubation. On va voir les bénéfices de ces mesures dans une ou deux semaines. Ça permet d’étaler l’épidémie et donc la prise en charge. Il faut savoir que pour les patients en réanimation ce sont souvent des longs séjours, ces patients qui vont arriver vont 'saturer' les possibilités de l’hôpital."

"Au CHU de Montpellier il y a eu des mouvements très importants en termes d’organisation"

Ces dix derniers jours, le service des maladies infectieuses du CHU de Montpellier s’est organisé. "Nous avons anticipé. Il y a eu des mouvements très importants en termes d’organisation. On a pu multiplier par plus de trois les capacités d’accueil en maladies infectieuses, avec des mesures de réanimation et une logistique lourde. Et puis nous arrêtons les interventions programmées pour pouvoir libérer des salles qu’on pourra transformer en salles de réanimation.

Enfin, grâce à des collègues très 'branchés' en termes d’informatique on a mis en place une plateforme de suivi à distance, avec des appels réguliers pour savoir le devenir des patients suivis en ville et éventuellement leur faire bénéficier d’une hospitalisation si nécessaire. Il faut savoir que pour un patient hospitalisé, il y en a quatre qui sont suivis en ville."

"La recherche d’un traitement va très vite"

S’agissant du profil des patients, ce sont "des personnes âgées mais aussi des adultes relativement jeunes avec souvent des comorbidités (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, immunodépression)". "Les personnes qui n’ont pas de pathologique lourde préalablement ont plus de chances de survivre. Mais le nombre de personnes sorties est tout de même limité", a ajouté le professeur Reynes.

Au sujet de la recherche d’un traitement, Jacques Reynes a déclaré : "il y a une course non seulement pour l’élaboration d’un vaccin mais aussi pour l’élaboration d’une prise en charge thérapeutique. Ça va très vite, il y a un phénomène d’accélération. Il y a certaines molécules potentiellement efficaces. Il faut savoir qu’en ce moment un certain nombre de patients reçoivent des traitements dans ce cadre. L’efficacité de ces molécules a été validée en laboratoire. Après il faut valider leur efficacité en situation de maladie humaine".

 

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