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Il n'y aura pas de déviation en pleine vallée de la Dordogne

Philippe d’Eaubonne, président de l'association "Sauvons la vallée de la Dordogne", était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 11 Décembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Un projet de déviation tardivement abandonné en Dordogne. (Photo Wikimedia/Guibs46 CC by 3.0)

Après pas moins de trente années de combat, le projet de contournement de Beynac, en Dordogne, est enfin abandonné.

 

Supprimer des bouchons qui n'existent plus

Une annonce tout sauf anodine : au bout de trente ans de bataille judiciaire, le contournement de Beynac que la municipalité et le département voulaient est abandonné. La Vallée de la Dordogne est sauvée. "Les arguments sont simples : on voulait faire une déviation pour annuler complètement les bouchons", détaille Philippe d’Eaubonne, président de l'association Sauvons la vallée de la Dordogne. Mais en trois décennies, la situation a bien changé : "il n’y a plus comme à l’époque ces bouchons qui jadis duraient une demi-heure parce que deux camions n’arrivaient pas à se croiser à Beynac. Aujourd’hui, des travaux ont été réalisés."

"Nous avons fait des analyses de passage juste sur les points névralgiques, précise l’opposant à ce projet de déviation. Nous nous sommes rendu compte que, maintenant, les ralentissements étant inférieurs à dix minutes. En sus de cela, nous avons entendu dire que des milliers de camions passaient, puis ce chiffre est descendu à 340 camions. Nous disposons de chiffres incontestables et vérifiés, et journellement, il y a entre 45 et 47 camions qui tournent sur cette route. Pourquoi alors mettre 50 millions d’euros pour une déviation dans une des vallées les plus extraordinaires ?"

 

Des travaux hâtés malgré les décisions de justice

Les tenants du projet de déviation estiment que l’on va gaspiller l’argent public en détruisant le chantier entamé. "C’est eux qui l’ont gaspillé, rétorque Philippe d’Eaubonne. Dès que les arrêtés ont été signés, ils se sont précipités pour bétonner un maximum au plus vite. Ils savaient qu’il y avait des recours et sont passés outre. Quand vous coulez des centaines de tonnes de béton la veille de la décision du Conseil d’Etat, en pleines vacances, ce n’est pas moi qui gaspille…"

Quid du coup des travaux de déconstruction de ce qui a déjà été réalisé ? "Aucun devis, aucune facture, il n’y a absolument aucun chiffre officiel de sorti. Nous, nous avons présenté des devis, par des démolisseurs. Ils nous ont donné un chiffre de 3,6 millions d’euros." "Depuis plus de de 20 ans, il y a une diminution de la circulation dans Beynac, insiste le président de l'association Sauvons la vallée de la Dordogne. Les gens qui veulent une déviation disent n’importe quoi."

 

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