Hélas… Une étude publiée en 2015 par l'ONG Foodwatch explique que l'on retrouve des huiles minérales venant du pétrole, dans de nombreux produits alimentaires comme les céréales, le riz ou les lentilles. Les hydrocarbures en question sont : les MOAH, des hydrocarbures aromatiques d'huiles minérales, que l'on soupçonne d'être mutagènes et cancérigènes, ainsi que les MOSH, les hydrocarbures saturés, dont on pense qu'ils s'accumulent dans nos organes en les endommageant. Dans ce domaine, la France n'apparaît pas comme l'un des meilleurs élèves, près de 60 % de nos aliments seraient contaminés par les MOSH.
D'après Food Watch, ces huiles contaminent les aliments tout au long de la fabrication industrielle. C'est vraiment une remise en cause de tout le processus de production alimentaire. Le problème vient des produits utilisés pour les machines, de la pollution environnementale, des emballages et du conditionnement. Si l'emballage est la première cause de contamination, toutes les étapes de fabrication et de conditionnement de l'industrie alimentaire sont pointées du doigt, on imagine que leur modification coûterait des sommes délirantes.
Une étude réalisée il y a un an, sous la pression des consommateurs, a forcée des enseignes comme Leclerc, Lidl, Carrefour et Intermarchés, à s'engager pour améliorer la situation. Ils ont supprimés certains produits trop contaminés et changés quelques emballages. C'est un progrès, sauf que rien n'a été remis en cause au niveau des autorités. Doit-on compter sur la société civile pour s'occuper de problèmes de santé publique ? N'est-ce pas le rôle des politiques de fixer des limites au taux d'huiles minérales présentent dans nos aliments ? Et d'instaurer des étiquettes claires ? Que le consommateur puisse enfin lire et comprendre facilement lorsqu'il fait ses courses.