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Guy Carlier : "Nous avons atteint un tel point de déception que les français ont décidé de donner plus de force au balancier... et nous voilà avec Rousseau et Zemmour"

Retrouvez l'édito de Guy Carlier tous les jours sur Sud Radio. Ce mardi, Guy évoque les cas Sandrine Rousseau et Éric Zemmour.

Retrouvez l'édito de Guy Carlier tous les jours sur Sud Radio. Ce mardi, Guy évoque les cas Sandrine Rousseau et Éric Zemmour.

Et bien, compte tenu du succès de ma citation d'André Malraux hier matin, j'avais envie de vous parler de Malraux et du couple qu'il formait avec Louise de Vilmorin et puis par extension, de ces autres couples d'intellectuels ou d'écrivains qui furent des phares de la pensée comme Sartre et Simone de Beauvoir, Aragon et Elsa Triolet ou encore Johnny Hallyday et Laetitia, mais comment ce matin, ne pas parler d'un autre couple qui fait la une de tous les médias, oh ils ne vivent pas ensemble, ils n'ont d'ailleurs rien en commun sur le plan personnel mais ils sont unis à la une de l'actualité, je veux parler de Sandrine Rousseau et d'Eric Zemmour.

"Parce que la droite classique, avec qui elle nous fait rêver ?"

Je me garderai bien de prendre position, mon avis n'a aucun intérêt. L'important, c'est d'essayer de comprendre ce qui fait leur succès…

Depuis des décennies, nous élisons nos dirigeants en fonction d'une sorte de balancier qui va de droite à gauche au gré de nos déceptions. On est déçu par Chirac, on relance le balancier à Jospin aux législatives, on est déçus par Jospin et on repart de l'autre côté, on est déçu par Sarko et on repart vers Hollande. Des décennies d'alternance droite gauche et de déception, on rêvait Clémenceau et on avait Fillon on révait de Mendès et on avait Eyrault. Aujourd'hui, nous avons atteint un tel point de déception que les français ont décidé de donner plus de force au balancier, et nous voilà avec Rousseau et Zemmour… les partis traditionnels ont l'audace de dénoncer les dangers de ces nouveaux venus dans le paysage politique, mais ce sont eux les partis traditionnels qui ont amené ces deux créatures à faire la une des journaux.

Parce que la droite classique, avec qui elle nous fait rêver ? Eric Ciotti ? non attendez, mieux… Gérard Larcher !

La voilà l'explication de Rousseau et de Zemour, Gérard Larcher, imaginez ceux qui ont juste besoin qu'on les rassure parce qu'ils ont peur… imaginez un jeune en détresse, imaginez ceux qui ont peur, de l'avenir, peur de ce nouveau monde, pensez vous une seule seconde qu'il puisse rêver Gérard Larcher… Caricature couperosée et repues par les banquets de congrès de congrès, président du Sénat dont les prédécesseurs se nommaient Poncelet Monory et Poher… les voilà ceux qui depuis 40devaient nous faire passer dans le nouveau monde…

"Je voudrais dire à Sandrine Rousseau qu'il manque dans son programme, un point essentiel de la lutte des femmes"

J'ai étudié le programme de Sandrine Rousseau. Elle combat le harcèlement des femmes par leurs supérieurs hiérarchiques. Bon moi personnellement, je n'ai jamais vu, tout au long de ma vie professionnelle dans les médias, un responsable d'émission, profiter de son statut pour harceler une femme, bon, d'un autre côté j'ai travaillé avec Laurent Ruquier, Stéphane Bern et Marc Olivier Fogiel et avec eux, sur le plan du harcelement des femmes , c'est plutôt calme.

Sérieusement, il est évident que le combat des femmes pour le respect et la dignité est essentiel, car pour elles, le danger est partout, de New York à Kabul.

Mais je voudrais dire à Sandrine Rousseau qu'il manque dans son programme, un point essentiel de la lutte des femmes, qu'à soulevé ici même Cécile il y a quelques jours, je veux parler des hommes qui ne relèvent pas la lunettes des cuvettes des W.C. C'est peut être un détail pour vous mais pour elle ça veut dire beaucoup et là je suis sérieux, parce que pour être honnête, je suis concerné, il y a dans ces quelques gouttes d'urine que laisse l'homme sur la lunette des WC quelque chose d'humiliant pour la femme, quelque chose qui nous renvoie à l'animal qui marque son territoire…

Et derrière le côté rigolo de ces quelques gouttes de la secousse finale il y a un manque de respect inconscient mais réel et finalement une humiliation de la femme.

Alors, les gars, on va faire l'effort.

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