"Si l'on est mobilisé, ce n'est pas pour être violent, souligne Yanick Paré, membre du "Conseil National de la Résistance" des Gilets Jaunes. On se retrouve tous les samedis place de la République, à Paris, à 14 h, afin de débattre avec nos concitoyens".
"Ce n'est pas aux Gilets Jaunes de faire le ménage"
Pour autant, les violences existent, et certains veulent en découdre avec les forces de l’ordre. "Il n'y a pas de hiérarchie dans la violence, elle est condamnable sous toutes ses formes. Les Gilets Jaunes ne sont pas responsables des violences. Ce n'est pas aux Gilets Jaunes de faire le ménage, ils ne viennent pas dans un esprit de violence. Par ailleurs, c’est bien la violence sociale qui a déclenché le mouvement. Il y a aussi des Gilets Jaunes victimes de violences, des yeux perdus, des mains arrachées... Les violences sont condamnables. Maintenant, je ne pense pas qu'un président de la République se grandisse par des petites phrases. Il ferait mieux de rassembler l’ensemble de Français".
Manifester dans le calme
Emmanuel Macron a également été interpellé le 28 février au soir, lors d'un débat au féminin. "Je ne pense pas que ce soit le rôle du chef de l’État d’être présent à de tels débats, estime Yanick Paré. Diplomatie, chef des armées... Ce n’est pas son rôle premier." On a pu voir, lors de ce débat, une femme aller le voir, lui poser une question sur l’ISF et l’impôt sur les revenus pour tous, mais aussi lui offrir un collier jaune. "Je suis Président de toutes les Françaises et de tous les Français, a répondu Emmanuel Macron. J’ai le droit de ne pas mettre un collier jaune. Je ne vais pas tomber dans la démagogie qui consiste à dire je vais mettre un Gilet Jaune ou porter cela". "Effectivement, le Président n’est pas là pour mettre un Gilet Jaune, estime Yanick Paré. Il représente l’ensemble des Français". Pour autant, "nous allons continuer à manifester, nous attendons des réponses, la fin du Grand débat. Nous restons mobilisés dans le calme".