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Gilets jaunes : méprise-t-on la France d'en bas ?

Par La Rédaction

Entre France dite périphérique et maires, la France d’en bas se sent méprisée. Impression ou réalité ? C’est le débat du jour avec Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio le 21 novembre. Avec pour invités :
- Michel Gabas, pharmacien, maire divers-droite d’Éauze (Gers) ;
- Omar, patron d’une entreprise de déménagement, membre des Gilets Jaunes parisiens ;
- Bernard Carayon, maire LR de Lavaur (Tarn) ;
- Pascale Luciani, chef d’entreprise, élue locale LREM dans le Val-de-Marne et néorurale : elle est partie vivre à La Tourlandry (Maine-et-Loire, 1300 habitants) ;
- Barbara, membre des Gilets Jaunes de Perpignan ;
- Jean-Paul Carteret, maire de Lavoncourt (Haute-Saône, 339 habitants au dernier recensement) et vice-président de l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France).

 

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Méprise-t-on la France d’en bas ? À la colère des gilets jaunes s’ajoute celle des maires réunis en congrès à Paris. Peut-on dire qu’il y a mépris vraiment au vu de tous les mécontentements ?

L'État ne montre pas l'exemple

D'abord, qu'entend-on par France d’en bas ? Les territoires ruraux, les petites communes. Beaucoup de chômage. Une classe moyenne avec ses ouvriers, ses indépendants, ses retraités. Depuis trente ans, ils voient partir les emplois, les services publics et les commerces. Et leurs maires n’en peuvent plus ! Pourquoi ? Parce qu’avec les intercommunalités, l’élu n’a plus de pouvoir. Cerise sur le gâteau, avec la baisse des dotations de l’État, il n’a plus de moyens. "Pendant ce temps, la France d’en haut vit bien. Celle des responsables politiques et publics, celle des dirigeants, des medias, des experts et des milieux financiers", souligne Véronique Jacquier.

En effet, l’État ne montre pas l’exemple. "Il y a une forme de mépris. Il n’a toujours pas entrepris de reformer l’État. Il y a en France 90 fonctionnaires pour 1.000 habitants ! Avec la mobilisation des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron a l’opportunité de réfléchir à une façon décentralisée de faire de la politique. Il faut repenser les choses à partir des territoires et du peuple. Il n’y a pas que les premiers de cordée pour redresser le pays… Il y a des maires qui en ont marre."

"Il y a un mépris et une ignorance de ce qu’on vit au quotidien, estime en effet Michel Gabas, maire dans le Gers. Le prix du carburant, c’est la goutte d’eau. On essaie de l’exprimer, pas pour faire de l’opposition bête à Monsieur Macron, mais faire remonter des territoires la colère qui gronde. Les Gilets Jaunes, je le vis dans ma ville, ce sont des gens que je côtoie tous les jours, que ne j’avais jamais vu manifester, des citoyens normaux. Il y a une forme d’exaspération. Le diesel, en département rural, on n'a pas le choix, il n'y a pas d’alternative à la voiture."

"Les Français en ont marre, confirme Omar, Gilet Jaune francilien. On ne les laisse pas s’exprimer. Nous sommes pour une augmentation du pouvoir d'achat, une diminution des taxes. Je n'appelle pas à ce que l’on fasse des blocages, mais à un rassemblement le 24 novembte. Il faut que tout le monde sorte !"

Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !

 

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