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Ghaleb Bencheikh : "Il est temps d’atteindre une certaine maturité pour ne pas être offensé par une caricature"

Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l'islam de France, était l’invité de Patrick Roger le 30 septembre dans l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Adultes et enfants viennent déposer des fleurs devant l'école de Conflans-Sainte-Honorine, le 17 octobre 2020 au lendemain de la décapitation d'un des professeurs (Bertrand GUAY - AFP)

La Fondation de l’islam de France peut-elle lutter efficacement contre l'islamisme ? Ghaleb Bencheikh, son président, est également membre du conseil des sages de la laïcité, organe du ministère de l'Éducation Nationale depuis janvier 2018.

 

La gangrène de l'islamisme

Comment les musulmans eux-mêmes peuvent-ils combattre les dérives internes à leur religion ? "D’abord en étant républicains, en s’inscrivant au sein de la nation française comme étant des citoyens, en s’acquittant de leurs devoirs afin de jouir de leurs droits naturellement", estime le président de la Fondation de l'islam de France. "Mais aussi en renouant avec la tradition qui est la leur, qui honore les professeurs, les maîtres, ceux qui dispensent le savoir." Selon ce membre du conseil des sages de la laïcité, il faut aussi "laisser place à plus de combativité contre la gangrène qu’est l’islamisme radical, le fanatisme religieux."

Quelle a été sa réaction en apprenant cet attentat vendredi 16 octobre au soir ? "J’étais à Marseille, explique Ghaleb Bencheikh, dans le cadre de notre université populaire itinérante, qui va de ville en ville, de quartier en quartier, de cité en cité, afin de débattre, de parler, En plein débat, j’ai appris cela. C’est hélas, à chaque fois la même chose, le cauchemar, la sidération, l’émotion. Et maintenant, il faut que ce soit l’action. Espérons que ce sera la dernière tragédie d’une longue série. Maintenant la prise de conscience doit être totale, nationale, en France."

 

Revoir la notion de sacré

"J’espère que l’on ne verra plus jamais ce type de crime dans le monde", dit-il également. Pour autant, les mêmes choses ont été dites après les massacres de Charlie Hebdo et du Bataclan. "Je suis le premier à avoir utilisé le terme : c’est une véritable hydre. Mais est-ce une raison pour abdiquer, ne rien faire ? Au contraire !"

Mais comment faire accepter à l’ensemble des musulmans le concept de caricature ? "D’abord, au sein de notre république, le primat est à la loi de la république, il n’y a pas de tergiversation. Ensuite, qu'est-ce que cette foi si fragile qu’une caricature puisse l’atteindre ? Il faut revoir la notion de sacré, il faudrait s’inspirer d’autres traditions au sein du monothéisme. Nous sommes passés par les mêmes étapes concernant le judaïsme et le christianisme. Il est temps d’atteindre une certaine maturité intellectuelle, spirituelle, pour ne pas être offensé par une caricature."

Retrouvez « C’est  à la une » du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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