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Garde alternée : "On n'écoute pas assez la parole de l'enfant"

Par Jérémy Jeantet

Edwige Antier, pédiatre, était l'invitée du Grand Matin Sud Radio.

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Une proposition de loi vient relancer le débat sur la garde alternée des enfants en cas de divorce. Invitée du Grand Matin Sud Radio, la pédiatre Edwige Antier explique qu'il faut surtout être plus à l'écoute de l'enfant.

"On comprend les attentes des pères, a-t-elle indiqué. Quand on se sépare, ne plus prendre son bol de chocolat le matin avec son petit chou, ça fait beaucoup de chagrin. En même temps, le code civil dit déjà que 'les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité'. En tant que pédiatre, j'en ai assez d'entendre dire que c'est le problème des grands, le problème des parents, parce que se balader avec une valise à roulette et changer de maison toutes les semaines, c'est quand même le problème de l'enfant. On n'écoute pas assez la parole de l'enfant."

Pour Edwige Antier, la garde alternée peut être une solution, mais elle doit être strictement encadrée : "Elle doit être conditionnée, comme au Québec, à la consultation d'un médiateur parental. Au Québec, c'est une obligation avant de passer devant le juge aux affaires familiales. Les parents doivent retrouver une compréhension mutuelle. La garde alternée doit être conditionnée à un conflit pacifié."

"En pratique, après l'âge de l'école maternelle, après six ans, si les parents sont d'accord, s'ils ont chacun un avocat qui leur a expliqué les implications matérielles et financières d'une garde alternée, on peut valider leur accord, en sachant qu'on continue d'écouter l'enfant et que cet accord peut être remis en question tous les ans, tous les deux ans."

Écoutez l'interview d'Edwige Antier, invitée du Grand Matin Sud Radio, présentée par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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