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Fusillade à Marseille : Gérard Collomb promet des renforts policiers

Par Mathieu D'Hondt

Après la fusillade survenue à Marseille, le ministre de l'Intérieur a promis que des renforts allaient être acheminés dans la cité phocéenne. 

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Au lendemain de la fusillade survenue dans la cité de la Busserine à Marseille, lors de laquelle des policiers ont été mis en joue par des malfaiteurs armés, Gérard Colomb a annoncé l'arrivée de renforts dans la cité phocéenne début 2019. Ainsi, 60 fonctionnaires supplémentaires devraient rallier la ville pour tenter d'endiguer la violence qui règne dans les quartiers nord, haut lieu du trafic de stupéfiants.

"Ils sont prêts à tout pour récupérer un réseau de stupéfiants"

Interrogé par Sud Radio, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, a d'abord tenu à saluer l'attitude des forces de l'ordre qui ont été très réactifs, selon lui, évitant ainsi un éventuel carnage. "Les policiers ont fait leur devoir et d'ailleurs je les félicite et les remercie pour le sang-froid et la très grande réactivité dont ils ont fait preuve. Si cette affaire doit tous nous préoccuper, elle est aussi la démonstration qu'il n'y a pas de territoires abandonnés à Marseille, pas de territoires où la police n'intervient pas", a ainsi affirmé celui qui fut nommé à la préfecture en juillet 2017.

Si un bain de sang a manifestement été évité, l'issue "heureuse" ne doit pas occulter le fait qu'un pallier a été franchi, selon Rudy Manna (Secrétaire départemental du syndicat de police Alliance). "Ils (les délinquants) gagnent des centaines de milliers d'euros tous les mois. Aujourd'hui, ils sont prêts à tout pour récupérer un réseau de stupéfiants", déplore-t-il ainsi, évoquant le fait que les malfaiteurs ne reculent devant rien et n'hésitent plus désormais à prendre pour cible les policiers.

De son côté, Eric Moulin (Secrétaire départemental UNSA Police Bouches-du-Rhône) milite pour davantage de présence policière dans certains quartiers laissés à l'abandon. "Il y a des territoires à reconquérir. La police de sécurité au quotidien est susceptible de nous permettre de le faire", croit-il savoir, avant d'ajouter, confiant, que le dispositif permettra, à terme, de "mettre du liant entre la population et la police qui, pendant 10 ans, s'est éloignée".

Pour l'heure, l'enquête se poursuit et les hommes cagoulés et armés qui ont fait irruption dans la cité de la Busserine sont toujours en fuite. Un témoin affirme que ces individus auraient enlevé un homme qui faisait le guetteur, au cours de leur commando sauvage.

Propos recueillis par Lionel Maillet

 

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