Pour évoquer les mesures qui ont été prises dans les EHPAD, Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées, a été l'invité de Patrick Roger le 28 février 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"À nous, en tant qu’opérateur responsable, de mettre en place des mesures"
"En tant que fédération professionnelle, nous encourageons tous les établissements à mettre en place des mesures barrières. Contrairement aux mesures mises en place par les académies pour les écoles par exemple, notre secteur manque toujours de directives particulières. Enfin, les directives qu’on a eues sont très générales, pas forcément anglées sur la personne âgée fragile. Pour cette raison, il y a une grande hétérogénéité dans les mesures mises en place. Mais le gouvernement s’est engagé à nous fournir des éléments clairs très rapidement", a déclaré Florence Arnaiz-Maumé.
"Il faudra nous approvisionner en masques et en gel hydroalcoolique"
"On souhaiterait avoir un accès prioritaire aux masques. Tous nos fournisseurs sont en pénurie. Néanmoins, ces masques ne sont utiles que quand ils sont bien utilisés. Il serait dommage qu’une personne prenne un masque et que, dans trois semaines, quand lui-même ou quelqu’un de sa famille en aura besoin, qu’il n’en ait plus.
Le risque est qu’à un moment on perde le contrôle et qu’il y ait un afflux massif de personnes âgées aux urgences, plus ou moins infectées par le coronavirus d’ailleurs", a estimé Florence Arnaiz-Maumé.
"Nous faisons appel à la responsabilité générale"
"Le week-end, beaucoup de familles rendent visite à leurs proches séjournant en EHPAD, le risque est que ces personnes peuvent ramener le coronavirus. Nous faisons appel à la responsabilité générale, pas d’entrée dans un EHPAD quand on ne se sent pas bien, quel que soit le niveau de lien avec le résident qu’on vient visiter ou le poste qu’on occupe.
Nous n’avons pas les moyens de construire un hôpital en dix jours. Il faut donc s’organiser pour libérer des places en court séjour", a poursuivi Florence Arnaiz-Maumé.
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