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Flambée de violence à Nice : "Le fond de l'histoire, on ne l'a pas encore"

Coups de couteau, coups de feu à plusieurs reprises le week-end dernier : 3 personnes d'origine tchétchène blessées, dont un très grièvement, dans des quartiers sensibles au nord est de Nice. Des quartiers survolés depuis par un hélicoptère et contrôlés par la police. Ces épisodes violents ont opposé des personnes d'origine tchécthène à d'autres issus de ces quartiers. Si Christian Estrosi, maire de la ville, a parlé publiquement de règlement de comptes entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de stupéfiants, la communauté tchécthène dément cette version et avoue s'être fait justice elle-même, comme cela avait déjà été le cas le mois dernier dans un autre quartier de la ville.

Rouen, Troyes, Nice, Dion : les expéditions punitives se multiplient. © AFP

Reportage de Stéphane Burgatt pour Sud Radio dans les quartiers du nord-est de Nice, où ont eu lieu ces tensions.

"On est simplement des citoyens qui voulaient nettoyer nos immeubles des malfaiteurs"

La vidéo fait le tour des réseaux sociaux, témoignage de la violence de l’assaut qui a eu lieu ici : "deux individus qui se baladent avec des fusils automatiques kalachnikov en bas de leur bloc et envoient des rafales un peu dans tous les sens" raconte Chami Chamkanov, d’origine tchéchène. Il relie cette flambée de violence à une volonté des siens de se débarrasser des vendeurs de drogue : "on ne fait pas partie d'une bande rivale assure-t-il, on est simplement des citoyens qui voulaient nettoyer nos immeubles des malfaiteurs. Quand vous essayez de rentrer dans votre quartier en voiture, on vous bloque la route pour voir si n'êtes pas de la police. Il y a un ras-le-bol général".

Son ami Adam nie toute tension communautaire dans ces quartiers sensibles : "on est très bien intégrés affirme-t-il, on n'a pas de soucis avec des Arabes, on ne se bat pas dès qu'on se croise dans la rue". Des propos qui font écho à ceux d'un autre habitant du quartier : "pas de conflit entre nous, confirme Bilal, je n'ai jamais eu de problèmes avec eux et je n'en aurai jamais je pense. Je suis très content qu'il n'y ait plus de points de deal" ajoute-t-il.

"Le fond de l'histoire, on ne l'a pas encore"

Une enquête de police est en cours, la prudence est de mise sur ce dossier. Au moins six personnes ont déjà été placées en garde-à-vue cette semaine. "Le fond de l'histoire, on ne l'a pas encore explique Vincent Nicolas, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police. Effectivement on a une grosse communauté tchétchène sur la Côte d'azur, en général ce sont des gens qui travaillent dans la sécurité des boîtes de nuit et des bars, mais il n'y avait pas de tensions majeures entre les habitants des quartiers sensibles de Nice et les gens de la communauté tchétchène".

 

 

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