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Faut-il reconfiner dès aujourd’hui ?

Luc Dauchet, maître de conférence en santé publique au CHU de Lille et co-signataire de la tribune du JDD intitulée "Pour un confinement écocompatible dès lundi", était l’invité de Patrick Roger le 26 octobre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

santé mentale
Il y a tout juste deux ans, Emmanuel Macron annonçait le premier confinement national. (Franck Fife / AFP)

Les deux tiers des Français sont concernés par le couvre-feu. On ne connaîtra l’efficacité de ces mesures que dans sept à dix jours. Luc Dauchet, co-signataire de la tribune du JDD intitulée "Pour un confinement écocompatible dès lundi", réclame un confinement immédiat.

 

Des risques de confinement à Noël

"Nous sommes déjà dans des situations très critiques, estime le maître de conférence en santé publique au CHU de Lille. Le problème, c’est la tendance : toutes les deux semaines, le niveau d’hospitalisations double. Pour qu’une mesure fonctionne, il faut attendre au moins deux semaines. C’est pour cela qu’il est urgent d’agir. Dans dix jours, si l’effet du couvre-feu ne marche pas, il sera trop tard pour réagir."

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour les hôpitaux ? "Nous serons proches des niveaux en réanimation de ceux de l’Île-de-France durant le pic de mars. En limite de saturation, ils ont du faire des transferts. Plus on se confine rapidement, moins l’on aura besoin de le faire longtemps. Y compris d’un point de vue économique, le faire le plus tôt possible est préférable. Plus on le retardera, plus il sera long et lourd sur le plan économique. Nous serons confinés sur la période de Noël. Ce sera difficile à accepter et pas une bonne chose en termes d’activité économique."

Métro-boulot-dodo pendant quelques semaines

Que préconise-t-il en appelant à un confinement éco-compatible ? Quelle est la différence avec celui du printemps dernier ? "Aujourd’hui, nous avons des masques, du gel, les gens connaissent les gestes barrière. Il y a des protocoles dans les entreprises permettant de se protéger. On peut envisager de maintenir au maximum une activité économique." Les co-signataires appellent aussi au maintien de l’école, avec des cours à distance pour l’enseignement supérieur. En revanche, réunions publiques et privées seraient annulées. "C’est métro-boulot-dodo pendant quelques semaines", confirme Luc Dauchet.

Cette tribune parue dans le Journal du Dimanche prône également une stratégie de dépistage systématique. "L’avantage du confinement est de faire baisser très rapidement l’épidémie. Avec cela, nous serions à nouveau capables de mettre en place des politiques de dépistage efficaces et de faire du contact tracing. Il faut absolument essayer de dépister au maximum toutes les personnes asymptomatiques et tracer les personnes contacts. Plus on y arrivera, moins on aura de contraintes sur le reste de notre vie sociale."

 

Retrouvez « C’est  à la une »  du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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