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Faut-il craindre une cinquième vague de Covid-19 ?

Les cas de Covid repartent légèrement à la hausse. Pascal Crépey, épidémiologiste et biostatisticien à l’école des hautes études de santé publique, était interviewé dans "Sud Radio vous explique" sur Sud Radio le 5 octobre. "Sud Radio vous explique" est diffusé tous les jours à 7h45 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

On constate la première hausse des cas de Covid depuis juillet dernier. Le seuil d‘alerte fixé à 50 cas pour 1.000 habitants n’est pas dépassé sauf dans certains départements, telle la Lozère. Faut-il parler d’une cinquième vague ?

Cinquième vague de Covid-19 : "Ce sont a priori les effets saisonniers"

"C’est une hausse à laquelle on s’attendait. Quand on regarde ce qui s’est passé l’an dernier, à mi octobre, on a commencé à ressentir l’effet de l’arrivée de l’hiver sur la transmission du virus, explique Pascal Crépey, épidémiologiste et biostatisticien à l’école des hautes études de santé publique. Aujourd’hui, on est en train de revivre la même chose. Ce sont a priori les effets saisonniers, qui font que les gens restent plus chez eux, aèrent moins, et cela a un effet sur la transmission."

"Maintenant, rappelle-t-il, comme la population est très vaccinée et que le vaccin reste efficace contre les formes graves, on s’attend à ce que cette remontée soit essentiellement visible sur les infections, mais que l’on garde cette décollation sur les hospitalisations. On ne s’attend pas de nouveau à une vague assez méchante, comme celle connue l’an dernier."

Cinquième vague de Covid-19 : "Les vacances scolaires aplatissent la courbe"

Pour la grippe, certains facteurs favorisent la transmission du virus. Est-ce pareil pour le Covid ? "Cela reste difficile de le savoir, de différencier l’impact de la saison sur le virus et celui de la saison sur nos comportements. En laboratoire, des chercheurs ont étudié le phénomène : il semble, qu’il y ait un intervalle de température et d’humidité qui soit plus propice à la transmission. Ce virus se transmet par les postillons, les aérosols. Ils vont plus loin, restent plus longtemps dans l’air et peuvent infecter plus de personnes. Tout cela est multifactoriel."

Il faut donc veiller à conserver les gestes barrières ? "Les recommandations n’ont pas changé, souligne Pascal Crépey. Beaucoup d’entre elles restent inscrites dans les comportements des Français. Au final, c’est beaucoup de bon sens : se laver les mains ; éternuer dans son coude ; quand on est malade, ne pas aller travailler ; quand on a des symptômes, se faire tester ; porter un masque… Cela va permettre de garder au maximum le contrôle sur cette remontée. Il faut aussi voir l’impact des vacances scolaires. C’est plutôt rassurant : elles ont en général tendance à aplatir la courbe. Il est donc possible d’avoir un aplatissement de la courbe à la Toussaint."

Retrouvez l'émission Sud Radio vous explique tous les jours dans la matinale animée par Patrick Roger et Cécile de Ménibus

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